Le désormais référentiel de développement au Burkina Faso qui canalisent toutes les énergies et les initiatives de communication autour de l’outil, a vu naître une autre initiative de vulgarisation de son contenu par le biais de M. Bonkoungou Jean-Noël, président de la Coordination de la caravane de la solidarité (COCASO). Ce dernier entend faire des caravanes de sensibilisation auprès de la diaspora burkinabè dans la sous-région ouest-africaine pour faire adhérer toutes les forces vives à la cause du PNDES. Entretien.
Sidwaya (S.) : Présentez-nous votre association et dites nous comment l’idée d’une telle caravane a germé ?
Jean-Noël Bonkoungou (J.N.B.) : La coordination de la caravane de la solidarité (CO.CA.SO) est une structure de la société civile œuvrant pour la promotion des valeurs sacrées, notamment la culture de la paix, la mobilisation et l’intégration des peuples. A ce titre, les questions de l’intégration, de la paix et de la stabilité de nos Etats, revêt une importance capitale. C’est pourquoi nous éprouvons une grande motivation à chaque fois qu’il s’agit d’accompagner nos Etats, les organisations régionales, sous régionales dans leurs missions de promotion de l’intégration socioculturelle, économique et politique.
La recherche de la stabilité et la paix dans notre espace est une quête permanente et un combat que nul ne saurait ignorer et rester en marge. Dans cette vision, notre association a entrepris depuis 2012, des rencontres de proximité avec la diaspora en vue de sensibiliser nos frères et sœurs à la nécessité du "vivre ensemble".
Cette approche a permis de sensibiliser et d’éveiller la conscience des Burkinabè et des communautés d’accueil, laquelle approche à faciliter la collecte des suggestions et des propositions afin de les transmettre à qui de droit.
Notre président, Son excellence Rochk Marc Christian Kabore a été de façon indiscutable élu président du Faso, avec un programme de société auquel le peuple a largement adhéré. Il est entrain de dérouler le programme pour lequel il a été voté, c’est un devoir pour nous de l’accompagner.
Le Premier ministre fait des tournées dans tout le pays pour expliquer le PNDES à la population.A l’extérieur du pays il est très difficile pour nos hautes autorités de mener des débats de proximité avec nos compatriotes pour des raisons d’ordre protocolaire et sécuritaire.Au niveau de la CO.CA.SO, nous avons cette habitude de mener ces genres de débats de proximité avec la diaspora parce que nous avons des réseaux dans ces pays et nous disposons de l’expertise nécessaire.
C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de participer à l’explication auprès de la diaspora burkinabè : pourquoi le PNDES ? Comment s’effectuera sa mise à œuvre ?
S. : Qu’est-ce que vous attendez de cette caravane ?
J.N.B : Comme nous l’avons déjà souligné, il s’agit pour nous d’organiser une caravane qui va nous amener au Bénin, au Togo, au Ghana et en Côte d’Ivoire et qui poursuit des objectifs suivants :organiser une rencontre d’échange et de partage sur le PNDES avec la diaspora burkinabè, faire comprendre à la diaspora burkinabè, le pourquoi du PNDES, enfin, amener la diaspora burkinabé à participer à la mise en œuvre du PNDES, notamment dans les projets "Etat-secteur privé".Vous savez que dans ce pays, certains de nos compatriotes sont fortunés, et dans le cadre du partenariat public-secteur privé, ces personnes peuvent être de grands acteurs. Ils ont besoin d’être informés, de comprendre comment ça fonctionne ; il faut leur expliquer et les amener à s’intéresser au développement de leur pays car c’est ensemble que nous allons construire le Burkina Faso.Si nous prenons l’exemple sur la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire, nous nous rendons compte que 80% des grands opérateurs économiques burkinabè ont fait fortune en Côte d’Ivoire. La seule ville de Meagui dans le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire, compte plus de 12 milliardaires de nationalité burkinabè.
S. : Comment va se dérouler cette caravane et quelle est votre itinéraire ?
J.N.B : Il est prévu deux caravanes. La première concerne l’axe Bénin (Cotonou), Togo (Lomé), Ghana (Accra et Kumassi) et la deuxième, l’axe Côte d’Ivoire (Abidjan, San-Pedro, Bouaké). En temps opportun, on va vous informer par voix de presse, tout le chronogramme des activités. Tout ce que nous pouvons vous dire est que nous sommes très avancés dans l’organisation de cette caravane.
S. : Quel est le message que vous avez à donner aux Burkinabè de la diaspora ?
J.N.B : Nous appelons toute la diaspora à réserver un accueil chaleureux aux différentes délégations qui viennent pour échanger avec eux sur le PNDES et se mobiliser pour le PNDES. Nous avons une diaspora riche, dynamique, travailleur, qui fait la fierté des pays d’accueil. Malheureusement, le Burkina Faso ne profite pas de cette ressource et c’est ce défis que nous CO.CA.SO, nous voulons relever pour que cette diaspora puisse participer activement à la construction de ce pays par la mise en œuvre du PNDES, nouvel référentiel économique et social du Burkina Faso.
Salifou Ouédraogo