OUAGADOUGOU - Au deuxième jour de leur grève de 72 heures qui a paralysé le fonctionnement des hôpitaux publics alors que le pays vit une épidémie de dengue qui a déjà fait une quinzaine de morts, les agents de la santé ont manifesté, mercredi, dans les rues de la capitale Ouagadougou, pour interpeller les autorités.
Après une manifestation ponctuée de slogans hostiles au régime, les agents de santé se sont réunis devant le Gouvernorat de la Région du centre pour remettre leur message aux autorités.
En début d'après-midi de ce mercredi, ils ont entamé une concertation avec une délégation gouvernementale en vue de trouver une solution idoine à leurs problèmes.
A l'appel du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale, le personnel soignant a déserté les centres de santé pour exiger des augmentations de salaires, au grand dam des malades qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Mardi à l'hôpital Yalgado Ouédraogo, le plus grand centre de santé public du pays situé à Ouagadougou, des malades étaient allongés dans les couloirs avec leurs accompagnants sans soignants.
Dans leur plate-forme revendicative, les agents de la santé réclament, entre autres, la prise en charge de la santé des travailleurs, les questions salariales et indemnitaires et l'application de la loi 081 et l'arrêt des "agressions" perpétrées contre leurs collègues dans l'exercice de leur métier.
Fin octobre, le personnel de la santé avait déjà observé un arrêt de travail pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail, rappelle-ton.
Les autorités burkinabè font face depuis leur prise de service à une montée sans précédent des revendications sociales dans tous les secteurs.