Le commissariat central de police de la ville de Ouagadougou a révélé, le mercredi 23 novembre 2016 dans la soirée, avoir interpellé et gardé à vue, trois personnes dans l’affaire des fausses procurations utilisées lors des élections consulaires du 13 novembre dernier.
Le comité d’organisation des élections consulaires a saisi la police centrale de la ville Ouagadougou pour des faits d’usage de fausses procurations. Des investigations révélées à la presse, le mercredi 23 novembre 2016, trois individus de sexe masculin, ont été interpellés et sont gardés à vue, « parce que les faits les accablent ». Le commissaire principal de police, Irnou Kambiré, a ajouté que sur les 9 524 votants, 345 ont fait recours au vote par procuration. «Parmi lesquelles, seulement 10, ont été jugées irrégulières du fait de la qualité des signataires, (…) soit 0,1% du suffrage exprimé », a-t-il soutenu. Les procurations incriminées ont été utilisées dans la sous-catégorie petit commerce (4), informatique (3), petite entreprise BTP (02) et commerce demi-gros (1). Les policiers ont également saisi un lot de faux cachets et initiales au nom d’officier de police judiciaire, des copies de faux diplômes et d’attestations. Quelles conséquences ces saisies auront-t-elles sur la régularité des élections consulaires ?, s’est interrogé un journaliste. Le commissaire principal de police, Irnou Kambiré a avoué qu’il n’en sait rien. « Nous sommes mal placés pour nous prononcer sur la régularité d’un scrutin. Nous faisons un travail technique et nous reversons les conclusions de nos travaux à la personne habilitée à dire si les élections sont entachées d’erreurs, de sorte à ce qu’elles remettent en cause les résultats », a-t-il expliqué. Quid de l’officier de police accusé d’avoir signé les procurations ? A la lumière des investigations, la police s’est rendu compte que les auteurs présumés se sont servis de ses initiales et de faux cachets du commissariat dont relève leur collègue. Le commissaire central de police de la capitale a indiqué que les fautifs seront présentés devant le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour qu’une suite judiciaire soit donnée à cette affaire.
Djakaridia SIRIBIE