Le projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE), a organisé les 15 et 16 novembre2016 à Pama dans la province de la Kompienga, l’atelier technique de démarrage des activités du projet. Une rencontre qui a permis aux acteurs concernés par la mise en œuvre de s’accorder sur les stratégies de mise en œuvre.
Le projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina (PSAE) qui rentre dans sa phase de mise en œuvre entend apporter une réponse durable à la problématique de l’insécurité alimentaire dans la région de l’Est. L’atelier technique de démarrage des activités du projet s’est tenu du 15 au 16 novembre 2016 à Pama, chef-lieu de la province de la Kompienga. Le PSAE, rentre dans le cadre de la coopération entre le Burkina Faso et la république Française, à travers un accompagnement technique et financier de l’Agence Française de développement (AFD). Ce projet d’une durée de 5 ans vise à améliorer la sécurité alimentaire des populations de l’Est du Burkina Faso, en développant leurs capacités de résilience face aux changements climatiques et aux aléas économiques. En outre il devra permettre d’améliorer les conditions de production et de commercialisation des produits de l’agriculture et de l’élevage par la création et la réhabilitation d’infrastructures rurales. Plus spécifiquement, le PSAE va permettre d’augmenter la productivité des systèmes de production agro-pastoraux et des filières agricoles et d’élevage, de contribuer à une gestion durable et sécurisée des ressources naturelles et des terres agricoles, en renforçant l’application de la loi foncière en milieu rural et la planification locale du développement économique. A en croire les responsables, le PSAE interviendra sur l’ensemble de la région l’Est, soit dans les 27 communes des 5 provinces. 25 milliards seront mobilisés dont 22 milliards pour l’exécution de ce projet avec 22 milliards de l’agence française de développement et le reste étant une contrepartie de l’état burkinabè et des bénéficiaires.
600 hectares de terre à aménager, des investissements durables dans les communes
Ce nouveau projet contre l’insécurité alimentaire repose sur une approche territoriale intégrant les collectivités territoriales et les acteurs locaux du développement agricole Organisations Professionnelles, associations. Dans sa phase pratique, le PSAE appuiera les communes dans la planification et la gestion de leur espace rural incluant la sécurisation foncière de leur territoire à travers l’application de la loi 034/2009 portant régime foncier rural, Le financement et l’appui à la maitrise d’ouvrage d’infrastructures d’appuis à la sécurité alimentaire. Selon le coordonnateur du PSAE, Barrou Oumar Ouédraogo, ce sont environ 600 ha qui seront aménagés pour lutter durablement contre l’insécurité alimentaire dans cette partie orientale du Burkina. Cette rencontre de Pama, a permis aux participants issus des services techniques d’examiner et valider la planification des activités par composantes du Projet en tenant compte de l’enveloppe budgétaire.. Elle devra en plus permettre aux intervenants dans la mise du projet, de s’accorder sur la stratégie d’intervention du PSAE en vue de faciliter l’opérationnalité des activités sur le terrain à partir de fin 2016. Pour M. Ouédraogo, les investissements structurants contribuant à la sécurité alimentaire seront financés, réalisés, gérés et mis en valeur de façon efficiente et durable dans le cadre de la planification des collectivités territoriales et en phase avec les stratégies et programmations nationales sectorielles. L’option innovante du PSAE permet aux communes rurales et leurs organisations de producteurs d’élaborer et mettre en œuvre des projets d’organisation, d’intensification et de valorisation des productions végétales pluviales et irriguées et animales. Déjà le président du conseil régional de l’Est, Paripouguini Lompo est se réjouit que la gestion, l’entretien et la mise en valeur des investissements soient des gages pour sortir des populations bénéficiaires de l’insécurité alimentaire. Le coordonnateur du PSAE a rassuré que les communes identifieront les enjeux de sécurité alimentaire à moyen terme, planifieront les projets et investissements et enfin sécuriseront le foncier rural, dans le cadre de l’application de la loi portant régime foncier rural.
Moussa CONGO