Un atelier de formation des formateurs sur le système de défense anti-aérien portable s’est ouvert le lundi 21 novembre 2016 à l’Agence nationale de l’aviation civile du Burkina Faso (ANAC-BF) à Ouagadougou. Cette rencontre de travail qui durera 2 semaines se tient grâce à l’appui de l’Union européenne. Les travaux du séminaire ont commencé par une cérémonie d’ouverture présidée par Abel Sawadogo, Directeur général de l’ANAC-BF.
Il convient de rappeler que les attaques récentes à l’aéroport international Atatürk d’Istanbul en Turquie le 28 juin 2016 et celles perpétrées à l’aéroport de Zaventem de Bruxelles en mars 2016 indiquent que l’aviation civile est devenue la cible de prédilection des terroristes. Face à cette préoccupation majeure au plan international, la 39e session de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), tenue du 27 septembre au 7 octobre 2016, s’était penchée sur les menaces nouvelles et émergentes. Elle en est arrivée à la conclusion qu’il était impérieux de prendre des mesures appropriées face au nouveau contexte sécuritaire. Abel Sawadogo, DG de l’ANAC, s’est réjoui de la tenue de la présente rencontre de formation qui se veut une réponse à cette menace nouvelle et émergente.
Des mesures préventives contre les menaces terroristes
Le Directeur général de l’ANAC a tiré la sonnette d’alarme en prévenant que « La prolifération et l’utilisation non autorisée des systèmes portatifs de défense aérienne (Man portable air defense systems (MANSPADS en anglais) constituent une menace sérieuse et omniprésente pour l’aviation civile et les opérations de lutte antiterroriste ». Il a poursuivi en déclarant : « Ces armes de guerre représentent une menace sérieuse aux conséquences incalculables pour nos différents Etats si elles se retrouvent dans les mains d’utilisateurs terroristes », rejoignant ainsi le point de vue des spécialistes en matière de sécurité internationale. « Après tout, un seul attentat terroriste perpétré à l’aide de MANPADS, réussi ou non, pourrait réduire à néant n’importe quelle économie nationale. Et ceci constitue une menace importante », a déclaré Kent Jamison, analyste à l’OTAN, expert de la maîtrise des armements.
« Force est de constater que malgré les améliorations sans cesse progressives dans le domaine de la sûreté, les terroristes continuent d’élaborer de nouvelles techniques et de fabriquer de nouvelles armes dans l’optique de déjouer le dispositif de sûreté mis en place dans les aéroports », a noté Abel Sawadogo. Il a lancé un appel à tous les acteurs de l’aviation civile à l’unité d’action face à cette situation alarmante et préoccupante. Le premier responsable de l’ANAC a également salué la coopération internationale agissante en mentionnant la contribution de l’Union européenne et du Projet pour la sûreté de l’aviation civile en Afrique et dans la péninsule arabique (CASE), grâce à laquelle la tenue de cet atelier a été possible.
Dieudonné Ouédraogo