Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) sera en «grève totale» de 72 heures à partir du mardi 22 novembre sur toute l’étendue du territoire. Mais contrairement à la grève précédente, il n’y aura pas de service minimum. L’information a été donnée ce lundi 21 novembre 2016 novembre 2016 au cours d’une conférence de presse.
«Le mot d’ordre que nous avons choisi cette fois ci est une grève totale, contrairement à la précédente où nous avons œuvré à assurer le service minimum. Nous avons voulu montrer aux populations que notre grève n’est pas dirigée contre elle. Nous avons choisi un mot d’ordre de grève totale dans l’optique que le gouvernement puisse se pencher assez rapidement sur nos revendications», a affirmé le secrétaire général national, Pissyamba Ouédraogo.
La raison de leur grève est la non-satisfaction de leur plateforme qui s’articule autour de cinq points. Il s’agit des conditions de travail, la carrière des travailleurs, les indemnités, la participation des travailleurs à la vie et au contrôle de la gestion des services et la question de la revalorisation de la fonction soignante.
Aux dires de M. Ouédraogo, sur les questions relatives aux conditions de travail, la participation à la vie et au contrôle des formations sanitaires et sur les questions de carrière, les réponses du gouvernement sont en deçà des attentes du Syntsha. «Il y a un certain nombre de réponses que nous avons rejetées et certaines dont nous avons pris acte de l’ensemble des engagements annoncés par le gouvernement».
Le syndicat considère que ces propositions du gouvernement ne constituaient pas des réponses satisfaisantes à ses revendications posées mais, concrétisées, elles pourraient engendrer une certaine amélioration de la situation.
Parmi les préoccupations des travailleurs, il y a celle qui porte sur l’insécurité au travail. En effet, le Syntsha a constaté une recrudescence des agressions physiques d’agents de santé dans l’exercice de leurs fonctions. C’est pourquoi, le bureau national a décidé pendant la grève des 22, 23 et 24 novembre prochain, de faire organiser sur toute l’étendue du territoire national des manifestations pour dénoncer et condamner ces agressions qui visent également à opposer les travailleurs aux populations.
Selon le secrétaire général du Syntsha, en marge de la grève, chaque section prendra les dispositions pour manifester pendant les trois jours. « A Ouagadougou, une marche est organisée le mercredi 23 novembre avec pour point de départ la Bourse du travail pour aller remettre le message national au gouverneur de la région du Centre», a –t-il conclu.
Ylkohanno Somé