Les membres du comité syndical des travailleurs de la santé humaine et des ressources animales du Centre hospitalier universitaire de Ouahigouya observent un sit-in les 16 et 17 novembre 2016 de 7h30 mn à 10h pour manifester leur ras-le-bol contre les pannes récurrentes d’électricité et du matériel de travail. Ils s’offusquent également contre l’insuffisance du personnel et l’impossibilité de faire certains examens médicaux au laboratoire d’analyses et à l’imagerie médicale.
Ceux qui ont été à l’hôpital aux premières heures de l’ouverture officielle des services ont dû patienter longuement avant de se faire consulter. La majorité des agents ont répondu à l’appel du mot d’ordre de leur comité syndical, défendant les intérêts matériel et moraux des travailleurs au sein de ce Centre hospitalier universitaire. Tous disent en avoir marre des multiples dysfonctionnements constatés dans leur lieu de travail. Des difficultés énumérées par la structure syndicale, on note les coupures intempestives d’eau et d’électricité occasionnant des arrêts des prestations ; les pannes fréquentes des équipements (groupe électrogène, incinérateur, appareil de protection d’analyse biomédicale, scanner).
Le manque de locaux pour abriter le magasin central de la pharmacie, les bureaux des médecins, les services de spécialités cliniques, le manque de matériel pour les agents, l’exiguïté des chambres d’hospitalisation obligeant les malades à dormir à terre ou à deux ou quatre sur un seul lit, l’insuffisance d’ambulances sont des graves préoccupations inscrites dans la plateforme revendicative du comité SYNTHSA. Actuellement, indique le SG du comité, Rasmané Zoetyandé, en médecine, les soins ne sont plus assurés pendant la garde par manque d’électricité depuis près de deux semaines. Il relève également que les malades programmés pour des évacuations sont obligés de prendre leur mal en patience, parce que l’unique ambulance dont dispose le CHU est abonnée aux pannes.
Il regrette aussi la situation à l’imagerie médicale où le scanner est hors d’usage depuis plus d’une année de même qu’un autre appareil de radiologie il y a une semaine. « Cette situation dépeinte n’est qu’une vue partielle des difficultés vécues au CHU de Ouahigouya », prévient le responsable syndical. A entendre ce dernier, ce sit-in de deux jours sonne comme une interpellation aux autorités et s’il n’y a pas de réaction à la hauteur des attentes, une assemblée générale sera convoquée afin de décider de l’organisation d’autres actions de grande envergure. Le directeur général du CHU de Ouahigouya que nous avons voulu rencontrer pour recueillir sa version des faits, était en mission. Médecin de son état, son intérimaire était occupé à des soins.
Emery Albert Ouédraogo