La onzième édition de sculpture sur granit de Laongo a refermé ses portes, le mardi 15 novembre 2016, sous la présidence du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, de l’initiateur du projet, Sidiki Ki ainsi que d’autres personnalités de la localité.
Du 5 octobre au 15 novembre 2016, 17 sculpteurs dont 5 Burkinabè se sont donné rendez-vous sur le site de granit de Laongo. Pendant quatre semaines, ils ont taillé de nouvelles créations qui viennent s’ajouter aux chefs d’œuvre déjà existantes. Ainsi de nos jours, près de 200 traitant de thèmes portant sur l’environnement, l’argent, la faune, le pouvoir, la femme, figurent sur le site. Sur les 17 réalisations de cette année, quelques-unes ont vraiment retenu l’attention. Il s’agit notamment des sculptures du Mexicain Mena Adrian Pena et du Malien Abdoulaye Konaté, un grand plasticien qui, en une semaine a produit un animal qui ressemble à la fois à un lézard et à un crocodile. Il y a également les œuvres des Burkinabè qui ont été très appréciées. Il y a par exemple le cavalier réalisé par Karim Tapsoba, un ressortissant de la localité. Il faut cependant souligner que la personne la plus encouragée par les visiteurs est sans conteste Blandine Ouédraogo, la seule femme burkinabè ayant pris part à l’événement. Et pour sa troisième participation, elle a choisi de tailler un aigle royal. « J’ai voulu rendre hommage à tous les chefs de notre pays. Je suis heureuse d’avoir participé à ce symposium, c’est un exercice assez passionnant... Cependant, je dois dire que ce n’est pas facile quand on est une femme... », a-t-elle souligné. A la faveur de la cérémonie de clôture, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, s’est rendu sur le site touristique pour encourager les artistes. « Il y a ici des sculptures de qualité. Je ne peux qu’inviter les Burkinabè à venir découvrir le site de Laongo. Je suis moi-même agréablement surpris », a confié le ministre.
Et parlant de difficultés, le commissaire du symposium, Siriki Ki, est revenu sur certains éléments ayant trait à la promotion faite sur Laongo. Il a été par exemple question du manque de site internet. « Laongo est le seul patrimoine de sculptures au monde et quand les gens viennent, ils demandent toujours pourquoi on en fait pas la publicité », a-t-il indiqué. Et poursuivant dans ce sens, il a dit : « Il faut aussi des catalogues, après chaque édition. C’est la moindre des choses ». Notons que quelques minutes avant, le ministre en charge de la culture, répondant à la question de savoir ce que son département ferait pour la valorisation de cet espace touristique, a déclaré : « nous allons poursuivre la promotion et faire en sorte que sa visibilité soit plus accrue ».
Stéphanie SAVADOGO
(Collaboratrice)