PPR : un nouveau parti, pour faire valoir les aspirations des insurgés

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Publié le jeudi 17 novembre 2016 | Sidwaya

Le Parti du peuple républicain (PPR) qui vient de voir le jour a animé, le mercredi 16 novembre 2016 à Ouagadougou, une conférence de presse pour se présenter au public. Les responsables de cette formation politique entendent repenser le développement du Burkina Faso.

L’espace politique burkinabè s’est agrandi avec la naissance d’un nouveau parti politique. Dénommé Parti du peuple républicain (PPR), la formation politique qui a été officiellement reconnue le 26 octobre dernier, s’est dévoilée au public par une conférence de presse animée, hier mercredi 16 novembre 2016. Selon le président du PPR, François Tambi Kaboré, la naissance de son parti est dictée par le constat amer de la trahison de l’esprit de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. « Nous avons été interpelés par nos consciences respectives pour œuvrer à la matérialisation, en termes de programmes et d’actions concrètes, des aspirations des insurgés et des Burkinabè en général et empêcher les fossoyeurs de l’insurrection populaire de salir ces pages glorieuses de l’histoire que le peuple a écrites en payant le prix fort », a-t-il déclaré. Concernant la polémique sur la paternité du soulèvement populaire de 2014 qui a longtemps défrayé la chronique, le nouveau parti politique s’est voulu formel : « L’insurrection n’appartient ni à une personne, ni à un parti politique. Elle est l’œuvre du peuple burkinabè ». Ce qui est fondamental, c’est ce qu’il faut faire pour que la vision du mouvement insurrectionnel soit bien appropriée et mise en œuvre pour le bien-être des Burkinabè. Nous venons de commémorer l’an II de ces événements, mais au-delà du souvenir, nous constatons que les attentes des populations sont loin d’être prises en compte, ont laissé entendre les animateurs de la conférence de presse. Le PPR qui soutient le programme du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a donné sa lecture de la situation nationale « surchauffée » de jour en jour par des revendications tous azimuts. Selon eux, la majorité politique fait face à des populations impatientes donnant l’impression de ne pas être dans le « bon timing ». Et d’ajouter que des « forces négatives » exploitent cette impatience des citoyens à des fins politiques tendant à plomber l’action du gouvernement. Au vu de cette situation, le parti du peuple républicain a profité de la rencontre avec la presse pour lancer un appel aux Burkinabè. « La majorité a besoin d’une quiétude et d’une cohésion sociale à travers un engagement consensuel des insurgés pour œuvrer rapidement à la satisfaction de leurs préoccupations et attentes », a plaidé François Tambi Kaboré. Dans la vision du développement du PPR, les citoyens doivent s’engager dans un nouveau contrat social dont le socle repose sur des valeurs telles, la solidarité, la discipline, le civisme et la recevabilité. A la question de savoir si le PPR n’a pas été créé pour agir à la solde de la majoritaire, Tambi et ses camarades ont déclaré: « Le PPR est un parti du peuple, il n’appartient pas à un groupe de personnes encore moins à un individu. Peut militer au sein de ce parti, toute personne ayant une forte conviction qu’on peut faire la politique autrement ».

Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr