Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est adressé à l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement présents à la 22ème conférence des Nations unies sur le changement climatique, dans l’après-midi du mardi 15 novembre 2016, à Marrakech au Maroc. Il a indiqué que le Plan national de développement économique et social (PNDES), prend en compte la question du changement climatique.
Dix-huit chefs d’Etat et une soixantaine de chefs de gouvernement ont participé, à Marrakech, la 4e plus grande ville marocaine (après Casablanca, Fès et Tanger ), aux réflexions pour contrer le réchauffement climatique.
Le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, à travers son intervention, a démontré que le Plan national de développement économique et social (PNDES), le nouveau référentiel de la gouvernance dans son pays, tient compte des enjeux du changement climatique. Ce dérèglement de la nature, a-t-il poursuivi, met à mal les productions énergétiques, agricoles, forestières, pastorales et halieutiques. Le Burkina, a-t-il insisté, propose des solutions au changement climatique. Il s’agit, entre autres, de l’engagement du pays dans les énergies renouvelables. «En dépit des adversités de la nature, le Burkina Faso a montré, à travers sa jeunesse, qu’il peut opposer aux contraintes climatiques, des solutions innovantes, inspirées de nos savoirs et nos savoir-faire locaux », a-t-il indiqué.
Pour une société responsable
Le président Kaboré a reconnu les efforts déployés par les partenaires et la société civile pour contrer les effets du changement climatique à travers des projets et programmes d’électrification photovoltaïque portés par les communautés de base. « Nous sommes en train de poser les fondements de la société de demain que nous voulons responsable, avec de grandes ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre et une communauté engagée à développer de vastes programmes sobres en carbone et capables d’apporter le mieux-être au plus grand nombre », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré.
Il a appelé à la mise en œuvre effective et entière d’un nouveau régime climat qui se veut universel, solidaire et durable où « l’Afrique entière entend jouer sa partition pour un monde plus sûr ».
Pour lui, la communauté internationale doit s’engager davantage pour répondre aux défis du changement climatique, et les pays industrialisés, qui ont une responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre, doivent assumer leur part, selon le principe bien compris de la « responsabilité commune, mais différenciée et des capacités respectives ».
A nos jours, 105 pays ont ratifié l’accord de Paris sur le climat. Le souhait du président du Faso « est qu’un délai suffisant soit accordé aux pays qui ne l’ont pas encore fait pour leur permettre de parachever leur processus de ratification, pour ne laisser aucun pays au bord du chemin ».
Dans le même esprit, le Burkina Faso a demandé que la République de Chine Taiwan puisse avoir un statut d’observateur afin de se joindre à la Communauté internationale pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Parlant de financement, le chef de l’Etat burkinabè a plaidé pour le continent africain. : « Dans un contexte de justice climatique, l’Afrique sollicite des financements additionnels, à la hauteur de nos ambitions communes, l’accès aux technologies d’adaptation au changement climatique, ainsi que le renforcement de ses capacités dans le domaine de la gestion des risques climatiques, de la sécurité alimentaire et des transports ».
Boureima SANGA
bsanga2003@yahoo.fr
Marrakech au Maroc