Le Burkina Faso était à l’honneur à la 22e Conférence des parties (COP 22) à Marrakech, au Maroc, le 9 novembre 2016, à travers une journée qui lui a été dédiée pour exposer son expertise en vue de contrer les effets du changement climatique.
La journée du Burkina au 22eSommet mondial sur le climat(COP 22) a été une occasion pour présenter, à la face du monde, les différents outils dont le pays dispose pour faire face aux effets du changement climatique, a affirmé le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Batio Bassière. Pour lui, cette journée qui a eu lieu le 9 novembre 2016 en marge de la COP22 revêt une importance particulière, en ce sens qu’elle assure au pays une meilleure visibilité auprès des partenaires. A travers des communications et des expositions au stand de l’Organisation internationale de la Francophonie, les visiteurs ont pu découvrir les savoirs et le savoir-faire burkinabè portés par des projets et programmes. Ainsi, des présentations ont été faites sur le mécanisme spécial de dons en faveur des peuples autochtones et des populations locales, le changement climatique et les ressources en eau au Burkina Faso, le Plan national d’adaptation au changement climatique, la stratégie nationale d’apprentissage sur le changement climatique, etc. «Nous avons la chance, en tant que pays sahélien et, surtout, la fierté de dire que le Burkina Faso dispose déjà de son Plan national d’adaptation et ce, avant l’adoption de l’Accord de Paris», s’est réjoui M. Bassière. Cependant, la vision du Burkina, qui a pour horizon, les années 2050, portera peu, si le pays n’arrive pas à mobiliser des ressources à même de l’accompagner dans la mise en œuvre de ce plan. «Il s’agit là de nous rendre visible, de présenter nos outils à la communauté internationale et d’inviter les uns et les autres à nous accompagner», a ajouté le ministre en charge de l’environnement. Selon le ministre Bassière, il a aussi été question d’indiquer clairement que le Plan national de développement économique et social (PNDES) tient compte des effets dus au changement climatique et de l’Accord de Paris. Une occasion pour dire que le pays a besoin également des financements-climat, à partir du moment où des instruments pour la mise en œuvre du PNDES existent déjà. «Nous avons le ministère de l’Eau, la Commission de développement de l’Assemblée nationale, des ONG et des Organisations de la société civile (OSC) qui sont à Marrakech et, ensemble, nous allons faire le plaidoyer pour plus de visibilité du pays», a renchéri M. Bassière. Le «pays des Hommes intègres» est allé exprimer ainsi, à Marrakech, à la COP 22, sa volonté d’agir solidairement avec les autres nations. Foi du ministre Bassière, «Si le Burkina Faso est touché par des inondations, le Mali voisin, par exemple, pourrait être concerné à son tour». D’où l’obligation pour les pays africains de travailler de concert, et c’est pour cette raison qu’ils ont préparé la COP 22 dans la solidarité. Au cours de cette conférence, l’Afrique compte se faire entendre en vue d’être suffisamment prise en compte en termes de financements, d’adaptation, d’atténuation, de transfert de technologies et de renforcement des capacités. Car, le continent bénéficie d’un infime pourcentage des financements alors qu’il subit le plus, les conséquences du changement climatique.
Souleymane SAWADOGO (Marrakech)
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