OUAGADOUGOU - Le Burkina Faso envisage de faire passer "d'ici à 2020, le taux d'électrification nationale à 45% et le taux de couverture électrique du territoire national à 85%", a déclaré vendredi le ministre burkinabè en charge de l'Electricité, Alpha Oumar Dissa.
S'exprimant à l'occasion de la 11e Assemblée générale du Système d'échanges d'énergie électrique ouest africain (EEEOA), M. Dissa a soutenu que "le taux d'électrification du pays a été évalué pour l'année 2015 à 18,83% avec une forte disparité entre le milieu urbain et rural".
Le ministre burkinabè a précisé que "dans notre démarche du mix énergétique où nous voulons avoir l'énergie à moindre coût, nous allons utiliser les énergies renouvelables, notamment le solaire dont le prix est en train de baisser mais, nous allons aussi aller vers l'interconnexion avec les pays voisins qui arrivent à écouler à moindre coût en utilisant l'hydro-électricité pour que, l'un dans l'autre, nous puissions avoir l'énergie à moindre coût et la rendre accessible et disponible".
Selon lui, les pays qui arrivent à produire à moindre coût et qui arrivent à avoir des excédents devront les partager avec les autres pour que d'ici 2030, l'ensemble des populations de la sous-région puissent avoir un minimum d'accès à l'énergie pour pouvoir amorcer le développement de la sous-région.
Pour le représentant de la Banque mondiale, Cheikh Kanté présent à cette Assemblée, "les défis sont nombreux : la capacité totale de production installée en Afrique est d'environ 80 gigawatts; la quantité est moins que celle produite en France en 2014 qui est de 128 mégawatts et on estime que la capacité de production à mettre en place en Afrique devra croître de plus de 10% par an pour satisfaire la demande du continent".