Le parti la Convergence pour la démocratie sociale (CDS) a tenu son deuxième congrès extraordinaire ce samedi 12 novembre à Ouagadougou. La CDS, qui était restée dans une sorte de discrétion depuis quelques années, a donné son point de vue sur la situation nationale à l’occasion de ce congrès.
Aujourd’hui, pour la CDS, le Burkina Faso est à un tournant décisif de son histoire et poursuit avec beaucoup de peine, son chemin de croix. «Le constat que fait notre parti est que le Burkina Faso est actuellement dans une situation de blocage et vit des moments qui sont lourds de présages qui n’annoncent rien de bon et qui ne prédisposent pas à l’autosatisfaction», a laissé entendre Ernest Compaoré au nom du parti.
De la situation politique nationale, la CDS pense que «le pouvoir exécutif qui cherche ses marques, semble manquer de légitimité et d’initiatives à la hauteur de la rupture attendue». Un pouvoir qui voit d’ailleurs son rôle d’exécutif endossé par le législatif, affirme Ernest Compaoré et les autres militants de la CDS. Le pouvoir judiciaire qui a revendiqué les conditions de son indépendance et les a obtenues, semble, selon la CDS, «trébucher parfois sur le grand manteau de cette indépendance nouvelle endossée».
La société civile quant à elle, est « infestée d’imposteurs de tous poils et qui s’agitent de plus en plus parfois hors de son champ d’action traditionnel », a souligné M. Compaoré. Autant de préoccupations qui, s’ajoutant au projet de nouvelle Constitution, à la relance économique qui « tarde à se faire voir », à la sécurité, font dire aux responsables de la CDS, que « la situation exige un sursaut national pour éviter que le Burkina bascule dans l’instabilité et la violence ».
La CDS préconise alors, une réconciliation nationale urgente. « Cette réconciliation doit se faire sans attendre, sur la base d’une formule intelligente et permettre d’atteindre la paix des cœurs », a ajouté Ernest Compaoré. Créé le 15 décembre 2002, la CDS entend examiner ses textes et réorganiser ses structures à l’issue de ce congrès.
Abel Azonhandé