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Burkina: La levée de l’immunité du président de l’Assemblée relève de la compétence du "juge seul", selon une Association
Publié le samedi 12 novembre 2016  |  Alerte Info




La levée de l’immunité du président de l’Assemblée burkinabè Salif Diallo, cité dans des affaires judiciaires dont celle de Boukary Dabo, étudiant en septième enlevé lors d'une manifestation à l'université de Ouagadougou en 1990, relève de la compétence du "juge seul", a dit vendredi à Ouagadougou Aziz Ouédraogo, porte-parole du Groupe de Réflexion démocratique/La République, face à la presse.

"La levée de l’immunité parlementaire du président de l’Assemblée nationale ne relève que du juge seul habilité à juger de son opportunité en fonction de l’avancée du dossier", a déclaré M. Ouédraogo, après que des Organisations de la Société civile (OSC) ont demandé la levée de l’immunité de Salif Diallo pour qu’il soit entendu dans l’affaire Boukary Dabo.

Les actions de ces OSC s’inscrivent dans une "propagande indécente" qui visent à "dénigrer" M. Diallo et son institution, a-t-il fait savoir, ajoutant que cela "n’honore ni les intéressés ni les Burkinabè en général".

Pour lui, au contraire ces "agissements" de ces OSC constituent même une "offense à la justice" du Burkina qui cherche les "marques de son indépendance réelle".

Des regroupements dont le Citoyen africain pour la Renaissance (CAR) de Hervé Ouattara, député sous la transition, ont émis leur intention de faire signer une pétition en vue de demander la levée de l’immunité de Salif Diallo pour qu’il soit entendu dans les affaires judiciaires dans lesquelles il est accusé.

Dabo Boukary, alors étudiants en septième année de médecine à l’Université de Ouagadougou (actuelle Université Ouaga I, Pr Joseph Ki-Zerbo), militant engagé de l’Association des Elèves et Etudiants du Burkina (ANEB), a été assassiné dans des circonstances non encore élucidées dans une répression d’une manifestation dans l’enceinte du campus.

Chaque an à la date anniversaire de la mort de Boukary Dabo, les élèves et étudiants réunis autour de leur Union générale (UGEB) tiennent un meeting au sein de l’université pour réclamer "vérité et justice" pour leur camarade.

BBO
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