D’une générosité débordante, discret, peu bavard, c’est un homme qu’on ne présente plus, car sa présence dans la cité de Bankuy déchaîne la foule. Mahamoudou Bonkoungou, P-DG du groupe EBOMAF, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était en visite sur le chantier de son infrastructure hôtelière le dimanche 7 novembre 2016. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le P-DG d’EBOMAF signe et persiste : « EBOMAF n’est pas un prête-nom ».
A combien évaluez-vous la somme injectée dans cette infrastructure hôtelière ?
L’hôtel Zind-Naaba nous a coûté plus de 4 milliards de F CFA. Il est équipé d’une technologie de pointe avec une cinquantaine de chambres. Je l’ai réalisé afin d’offrir aux touristes et aux visiteurs de la cité de Bankuy un séjour agréable.
A quand l’ouverture de l’hôtel ?
Nous avons introduit auprès des autorités de tutelle, une demande d’exonération. Dès que cela sera fait, je pense que l’ouverture ne tardera plus, car comme vous le constatez les travaux sont finis. Aussi, je voudrais préciser qu’en plus d’apporter une plus-value à l’économie de la commune, ce sont environ une cinquantaine d’emplois permanents que l’hôtel va générer.
Il avait été dit sous le régime de Blaise Compaoré que EBOMAF était un prête-nom, mais passé l’insurrection, qui a emporté le défunt régime, EBOMAF est toujours là. Quel est votre secret ?
Ce sont des propos qui me sont toujours revenus et que j’entends à longueur de journée. J’avais d’ailleurs, sous le défunt régime, apporté un démenti dans votre journal (L’Observateur Paalga, ndlr). Je vais encore le répéter, il n’y a la main ni de Blaise Compaoré ni de François Compaoré, ni d’aucun membre d’un gouvernement quelconque même dans les pays où nous sommes. Il n’y a pas d’actionnaires à EBOMAF autre que monsieur Bonkoungou Mahamoudou. Nous avons juste de bonnes relations avec les politiques des pays dans lesquels EBOMAF travaille. J’ai créé cette entreprise à la sueur de mon front et, avec la bénédiction de mes parents, nous avons eu l’accompagnement du Tout-Puissant à qui nous rendons grâce pour sa miséricorde et grâce à laquelle nous sommes parvenus à ce qu’on est aujourd’hui. Je pense que j’ai juste été victime d’une machination politique de certains concurrents malhonnêtes dont eux seuls connaissent sa finalité. Je voudrais saisir l’opportunité que vous m’offrez pour clore ce débat une bonne fois pour toutes.
EBOMAF est présente dans 6 pays, quel est votre secret ?
Nous sommes présents au Bénin, au Togo, en Guinée, en Côte d’Ivoire, en République centrafricaine. Notre secret, nous n’en avons pas. Notre persévérance, la qualité de nos ouvrages, la célérité des délais d’exécution, ce sont autour de ces éléments que le groupe EBOMAF a bâti sa confiance. C’est comme j’ai l’habitude de le dire, on ne récolte que ce qu’on a semé. Nous avons fait le tour de la sous-région à la recherche de marchés, des Etats nous ont fait confiance eu égard à la qualité de nos offres. Je profite d’ailleurs vous informer que l’Etat béninois vient de nous gratifier d’un marché de plus de 176 milliards de FCFA à la date du samedi 06 novembre 2016. Nous allons revenir bientôt au Burkina Faso pour apporter notre expertise, notre touche au développement de notre chère patrie,
Alors, EBOMAF est sur plusieurs fronts ; comment arrivez-vous à coordonner toutes ses activités ?
Au-delà de ma modeste personne, EBOMAF compte des partenaires à son sein dont M. Jean Marc Florquet. Il faut signaler qu’il intervient dans la gestion quotidienne de l’entreprise par des conseils et la fourniture de matériels divers. Nous avons également des partenaires techniques chevronnés qui chaque jour s’échinent à faire rayonner le label EBOMAF.
Hormis le BTP, y a-t-il un autre domaine dans lequel EBOMAF intervient ?
EBOMAF a une compagnie aérienne LTI (LIZA TRANSPORT INTERNATIONNAL) qui compte 5 avions de dernière génération dans sa flotte. C’est vrai les gens m’ont toujours reproché d’avoir caché l’existence de cette compagnie et pourtant, il n’en est rien. Seulement les gens sont focalisés sur le BTP et les autres aspects. C’est le cas par exemple de l’hôtel que nous visitons, c’est une chaîne, car l’hôtel Zind-Naaba ne se limite pas à cet immeuble seulement. Nous allons bientôt, avec l’achat de SAVANA et de JOSSIRA, nous lancer dans l’industrie agroalimentaire à Bobo-Dioulasso.
EBOMAF fait la fierté de Dédougou. Quels conseils avez-vous pour ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Je voudrais que la jeunesse comprenne que seuls le sérieux, l’honnêteté, la persévérance forgent le caractère de l’homme. Tant que nous aurons la possibilité d’aider nos frères de Dédougou, nous n’allons pas hésiter.
Entretien réalisé par
Dramane Sougué