Le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Sita Sangaré, a été reconduit à la tête de la structure faîtière du ballon rond national, hier jeudi 10 novembre 2016 à l’issue d’une assemblée générale tenue à Koudougou. Le colonel de l’armée a obtenu 221 voix contre 75 pour son challenger, Bertrand Kaboré. Les élections se sont tenues sous la supervision d’un émissaire de la CAF, Enjorin Moucharafou.
C’est sans grande surprise que le président du comité exécutif de la Fédération burkinabè de football (FBF), Sita Sangaré, candidat à sa propre succession, a remporté les élections qui l’opposaient à Bertrand Kaboré, son ex-secrétaire général. Le vote s’est déroulé sous la supervision de Enjorin Moucharafou, émissaire de la Confédération africaine de footbal (CAF). Si la campagne a semblé houleuse à un moment donné, cela ne s’est pas ressenti dans les urnes. Le locataire de l’immeuble de football de Ouaga 2000 demeurera à son poste pour un nouveau mandat de 4 ans.
Il était 13h50 dans la cité du Cavalier rouge lorsque Claude Rouamba, un membre de la commission communication de la FBF, a fait appel aux hommes de médias qui attendaient sous le hall de la salle de conférence de la mairie de Koudougou où se tenaient l’Assemblée générale. « Cameramen et photographes, vous pouvez monter pour des prises de vues », a-t-il lancé. C’était le moment fatidique, le temps que tout le monde attendait : le vote, la désignation du futur président de la FBF. Dans la salle, le président de séance, Issa Sidibé faisait appel un à un, aux mandataires des clubs, districts, équipes féminines et ligues pour accomplir leur devoir. Le décompte des voix après le scrutin donne Sita Sangaré vainqueur avec 221 voix contre 75 pour son adversaire Bertrand Kaboré. Seulement, 3 bulletins nuls ont été enregistrés. A l’annonce des résultats, c’était la liesse du côté du camp des vainqueurs et la tristesse, tout naturellement, chez les vaincus. Pour le président réélu de la FBF, l’heure est à l’apaisement. Dans sa première déclaration, il a convié toute la famille du sport-roi à l’union sacrée autour du football national. En candidat fair-play, Bertrand Kaboré est, lui aussi, allé congratuler son adversaire. C’est du reste cette attitude que tous les intervenants (président de la ligue du Centre-Ouest, représentant de la CAF, le SG du gouvernorat, le SG du ministère des Sports et des Loisirs) à la cérémonie d’ouverture des travaux dans la matinée, ont souhaité.
Le candidat recalé à ces élections, Amado Traoré, a également pris part aux travaux de cette assemblée. Il a même voté avant de se retirer pour des contraintes professionnelles, a-t-il confié. Avant de quitter les lieux, il a promis appeler le candidat qui sera élu pour le féliciter. «J’ai tenu à participer en tant que membre actif de la FBF. Nous sommes en football et il y a des moments où ce n’est pas la peine de poursuivre inutilement certaines choses quand on sait qu’en face on ne veut pas entendre raison. La seule chose que je demande est que tous les acteurs du football acceptent travailler ensemble », a-t-il souhaité. Il a cependant fait montre de quelques regrets: « Les gens n’ont pas pu s’exprimer et c’est ce que je reproche à chaque assemblée générale. Nos textes sont dépassés ».
Avant l’élection du président, l’assemblée générale de la FBF a passé en revue les rapports d’activités et financier du bureau sortant. Ce bilan a porté sur la période allant d’octobre 2015 à septembre 2016. Si le rapport d’activés a pu être adopté sans grand commentaire, celui relatif aux finances a donné lieu à des moments d’achoppement. Le président de la commission finances, Madou Traoré, dont le pouvoir de signataire lui avait été retiré à un moment donné, a voulu prendre la parole, mais s’est vu dénier ce droit. Le motif invoqué est qu’il est membre de l’organe exécutif et aurait pu faire ses observations aux rencontres de cet organe plutôt qu’en assemblée générale. Après des échanges houleux, l’on a fini par adopté cet autre rapport sous réserve des commissaires aux comptes.
B. Léopold YE