Les ministres en charge des transports de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, Gaoussou Touré et Souleymane Soulama ont posé, le lundi 7 novembre 2016, la première pierre du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Laléraba, à la frontière entre les deux Etats. D’un délai d’exécution de 18 mois, les travaux vont coûter plus de 6 milliards de F CFA et seront exécutés par la société « Scanning Système ». Le projet s’inscrit dans le processus de l’intégration économique régionale de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ambitionne faciliter la circulation des biens et des personnes dans sa zone. L’institution a ainsi décidé depuis le 26 novembre 2001, de créer 11 Postes de contrôle juxtaposés (PCJ) aux frontières des Etats membres. Ce sont des plateformes logistiques multimodales, qui vont regrouper les services administratifs de contrôle sur un même site aux frontières. En effet, l’ensemble des formalités de contrôle, de police, de douane et d’immigration va s’effectuer sur le même site, grâce à la présence des administrations concernées des deux pays frontaliers. Le système va, de la sorte, faciliter, sécuriser et rendre transparent le trafic dans la zone UEMOA. Le projet pilote a été la mise en œuvre du PCJ de Cinkansé entre la frontière du Burkina Faso et le Togo, en 2010. Dans cette dynamique, la pose de la première pierre du PCJ de Laléraba à la frontière Burkina Faso-Côte d’Ivoire par les ministres en charge des transports des deux pays, Gaoussou Touré et Souleymane Soulama, est intervenue, le lundi 7 novembre 2016. L’infrastructure, sise en territoire ivoirien, va s’étendre sur 65 hectares. Le chantier, d’un coût de plus 6 milliards de F CFA, va consister, entre autres, à la réalisation des bâtiments de douane et de l’immigration, des hangars, d’un local pèse-essieux, des guérites, des aires de repos pour les usagers, et d’une infirmerie. La durée des travaux est de 18 mois. C’est l’entreprise ivoirienne « Scanning Système », dans le cadre de la concession de partenariat en Build operate transfer (BOT) signée avec la commission de l’UEMOA, qui est chargée de financer, de construire l’infrastructure, de l’équiper et de le gérer. A entendre son président-directeur général, Mory Diané, les PCJ répondent à des besoins qui ont été constatés, notamment, celui de la fluidité routière, de faciliter le passage d’un pays à un autre, et d’harmoniser les possibilités de passage d’un pays à un autre.
L’intégration
des populations en marche
Pour lui, le PCJ de Laléraba va offrir une fenêtre unique aux usagers dans les formalités. « Notre rôle est de mettre en place tout ce qui est nécessaire, afin de faciliter le déplacement des populations d’un point vers un autre. Nous allons ainsi apporter notre contribution pour l’intégration sous-régionale », a précisé M. Diané. Le commissaire de l’UEMOA en charge des PCJ, Augustin Tompieu Zouo, a fait savoir que l’UEMOA dans sa politique économique régionale, et en particulier dans sa politique d’intégration effective, a prévu les PCJ. Pour lui, la pose de la première pierre du PCJ de Laléraba traduit les ambitions de son institution pour l’intégration des populations. De ce fait, M. Zouo a traduit la reconnaissance de son institution aux autorités qui accompagnent le projet, et aux populations qui ont accepté de céder leurs terres. Pour sa part, le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane Soulama, a reconnu que le trafic entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est très important. Le PCJ de Laléraba va accélérer le trafic, a-t-il dit. De plus, « l’infrastructure va permettre de développer une économie locale au profit des populations des deux pays », a souligné M. Soulama. Quant au ministre des Transports de la Côte d’Ivoire, Gaoussou Touré, il a fait savoir que le gouvernement va mettre tout en œuvre pour accompagner le projet. Selon lui, les PCJ sont un maillon important dans la facilitation des transports et la baisse des coûts. Le PCJ de Laléraba va rendre transparent le trafic sur l’axe Abidjan-Ouagadougou, a-t-il dit. Par ailleurs, après la pose de la première pierre du PCJ de la Laléraba, les autorités ivoiriennes se sont rendues à Zégoua, en territoire malien, pour le lancement des travaux du PCJ entre ces deux Etats.
Boubié Gérard
BAYALA