Le Burkina "est en avant-garde sur beaucoup de lois en matière du genre" notamment celles portant sur le travail, a déclaré mardi à Ouagadougou la spécialiste du secteur privé de la Banque mondiale Alice Ouédraogo, annonçant une rencontre dans la capitale burkinabè du 10 au 11 novembre pour l’examen des codes des pays en vue de leur amélioration, face à la presse.
"Le Burkina Faso est en avant-garde même sur beaucoup de lois en matière du genre. En matière légale il n’y a pas beaucoup d’entraves" qui empêchent les femmes d’accéder aux emplois, a dit Mme Ouédraogo, ajoutant qu’"au Burkina il n’y pas véritablement une loi qui interdit à une femme de rentrer dans un domaine précis".
La BM va aider les pays notamment le Burkina "à revoir ses codes dont ceux de la famille et des mines afin de permettre aux femmes de travailler", a-t-elle poursuivi, indiquant que son institution suivra après les "pays à s’assurer de la vulgarisation des nouveaux codes modernisés, leur application et implémentation effectives".
"Les femmes ont moins tendance à aller en justice que les hommes. C’est naturel car les femmes sont en général beaucoup plus conciliantes", a expliqué Alice Ouédraogo, déplorant qu’en plus de la démarche juridique qui "est très compliquée et chère pour les femmes, dans la plupart des cas judiciaires, (elles) ne peuvent même pas aller trouver un avocat en plus de la (longueur) de la procédure".
Elle a précisé en ce qui concerne la rencontre qui porte sur le lancement du rapport de la BM qui consistera à réunir à Ouagadougou environ 200 participants d’une dizaine de pays africains et européens qu’elle portera un regard critique sur les aspects juridiques des codes qui entravent le développement socio-économique des des femmes, en vue de leur amélioration.
Les questions de violences (conjugale, physique, morale, psychologique et économique) et celles de divorce sont les cas qui emmènent généralement les femmes devant les tribunaux, selon des données du ministère burkinabè de la Femme.
BBO