Suite à des plaintes récurrentes de consommateurs relatives à une hausse du prix du sucre dans certaines localités du Burkina, particulièrement à Bobo-Dioulasso, le ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat a effectué des missions de contrôle. Ces missions ont permis de confirmer cette augmentation des prix, due à une pénurie relative du sucre granulé, en raison de la rupture de stock au niveau de la SN SOSUCO. En effet, les différentes concertations entre le ministère en charge du Commerce et la SN SOSUCO, avaient abouti à une vente promotionnelle du sucre pendant le mois de ramadan ; toute chose qui, ajoutée à la bonne distribution du sucre sur le territoire national, a permis à la SN SOSUCO d’écouler tout son stock.
La rupture de stock du sucre granulé au niveau de l’usine de la SN SOSUCO a diminué l’offre, avec naturellement des répercussions sur le prix. Mais, dès lors que ces augmentations n’excèdent pas les prix plafonds fixés par le Cadre de concertation Tripartite (CCT) du 26 avril 2016, soit 600 FCFA le kilogramme pour le granulé, et 750 FCFA pour le sucre en carreaux, elles sont légales. Et si à ce jour les prix sont contenus dans les proportions fixées par le CCT à Ouagadougou, ce n’est pas le cas à Bobo-Dioulasso où le kilogramme de sucre granulé est vendu à 650 FCFA.
Toutefois, la situation que connait notre pays n’est pas liée à la seule rupture de stock de la SN SOSUCO, car le marché international connait, pour la première fois depuis 2010, un déficit global au niveau de l’offre du sucre (4 millions de tonnes). Ainsi, le prix de la tonne a connu une augmentation d’environ 200 dollars. Relativement à cela, la quasi-totalité des importateurs burkinabè de sucre, n’ont pas importé le sucre ces trois derniers mois.
L’augmentation du prix du sucre n’est donc pas liée à une augmentation des taxes douanières comme le laisse croire une certaine opinion mais plutôt à une situation générale qui ne se limite pas seulement à notre pays.
Toutefois cette situation pourrait connaitre une amélioration dans les prochains jours avec le démarrage de la campagne de la SN SOSUCO. Le ministère en charge du Commerce tient donc à rassurer les populations que le gouvernement accentuera les contrôles des prix des produits de grande consommation notamment, celui du sucre afin d’éviter que le consommateur soit victime de l’abus de commerçants véreux.
DCPM/ Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat