Ouagadougou-Le chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadéra, présent à Ouagadougou pour une visite d’amitié et de travail, a déclaré à sa descente d’avion, être venu rencontrer son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, en vue de renforcer la coopération entre la République de Centrafrique (RCA) et le Burkina Faso.
«Je suis venu rencontrer le président Kaboré en vue d’échanger avec lui dans le but de renforcer et formaliser cette coopération que nous voulons dans l’intérêt de nos deux peuples», a affirmé le président Touarera, lors du bref point de presse qu’il a animé à l’aéroport international de Ouagadougou.
Il a rappelé que la RCA a traversé une crise qui a joué négativement sur la vie du pays et que le pays est à la recherche de moyens pour relancer son économie.
«Il y a toujours quelques poches d’insécurité, mais le gouvernement travaille à les éliminer», a confié Faustin Archange Touadéra, ajoutant que «nous avons mis en place un processus de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants».
A l’entendre, il y a quelques difficultés dans la mise en œuvre du processus, mais que tout est mis en œuvre pour venir à bout des contraintes.
Le chef de l’Etat centrafricain a été accueilli par son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
Après l’aéroport, les deux chefs d’Etat se sont dirigés dans un grand hôtel de la capitale burkinabè où il est prévu «une séance de travail des experts des deux pays pour l’examen du projet de communiqué conjoint».
Le programme de visite prévoit également une audience avec le président du Faso, au palais présidentiel, suivi de la signature du communiqué conjoint par les ministres en charge des Affaires étrangères des deux pays.
La visite à Ouagadougou de Faustin Archange Touadéra s’inscrit dans une tournée dans la sous-région. Il était, hier lundi à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire où il a rencontré le président Alassane Ouattara.
La République de Centrafrique a été éprouvée par une crise enclenchée en mars 2013. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA ), cette crise a conduit au déplacement de plus de 438 000 personnes à l'intérieur du pays et forcé plus de 423 000 personnes à fuir le pays pour rejoindre le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo et la République du Congo.
En 2016, la moitié de la population, soit 2,3 millions de personnes, dépend toujours de l'aide humanitaire. Environ 800 000 personnes sont déplacées ou réfugiées et 2 millions touchées par l'insécurité alimentaire, d’après la même source.
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