Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera, est arrivé à Ouagadougou ce mardi 8 novembre 2016 pour rencontrer son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Le renforcement de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la Centrafrique sera le principal menu des échanges qu’auront les deux présidents et leurs experts respectifs.
Le président Centrafricain a été accueilli à sa descente d’avion par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Faustin Archange Touadera, après les salutations d’usage et le bain de foule avec la communauté centrafricaine venue l’acclamer à l’aéroport international de Ouagadougou, s’est adressé à la presse.
Sa visite au Burkina est placée sous le signe du renforcement et de la formalisation de la coopération entre les deux pays. « Nous avons avec le Burkina Faso de très bonnes relations et nous sommes venus là pour rencontrer le président Kaboré pour échanger, renforcer et formaliser notre coopération que nous voulons dans l’intérêt de nos deux populations. Notre pays sort d’une crise et nous avons besoin de l’aide de nos frères pour qu’ils nous aident à reconstruire la nation centrafricaine. C’est aussi dans ce sens que nous sommes là », a-t-il laissé entendre, tout en indiquant que les échanges avec le Burkina Faso ont débuté depuis un moment et que cette visite est aussi l’occasion de formaliser concrètement ladite coopération.
Dans cette optique, une séance de travail des experts des deux pays a eu lieu peu avant midi pour examiner un projet de communiqué conjoint. Ledit communiqué conjoint formalisant la coopération entre les deux pays sera signé par les deux ministres des Affaires étrangères.
Au cours de son bref échange avec la presse nationale, M. Touadera a été interpellé sur la question sécuritaire de son pays avec le départ des forces françaises de l’Opération Sangaris.
Pour le chef de l’Etat centrafricain, son gouvernement travaille à ramener la sécurité dans le pays par le fruit du dialogue : « Nous sortons de crise et il y a toujours quelques poches d’insécurité mais le gouvernement y travaille. Nous avons mis en place un processus de désarmement-démobilisation et réintégration des ex combattants parce qu’il y a des groupes armés qui détiennent encore des armes. Le processus fonctionne et il y a encore quelques groupes qui sont réticents mais par le dialogue nous essayons de rassembler tous les Centrafricains autour de nous pour qu’ensemble nous puissions bâtir notre pays.»
L’autre sujet que Faustin Archange Touadera abordera avec son homologue Roch Kaboré est la restructuration des forces de défense et de sécurité centrafricaines. Pour lui, il verra dans quelle mesure, son pays pourra s’inspirer de l’expérience burkinabè en la matière.
Dimitri Kaboré