Vente de parcelles par la SONATUR à Ouagadougou

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Publié le mardi 8 novembre 2016 | Sidwaya

© Partis Politiques par DR
Dieudonné Maurice Bonané, point focal régional de la Boucle du Mouhoun du Mouvement pour le peuple et le progrès (MPP)

Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dieudonné Maurice Bonanet, s’est rendu le lundi 7 novembre 2016 au siège de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) afin de s’enquérir du déroulement de l’opération de souscription pour la vente de parcelles initiée par la société. Au regard du long rang, il a promis la souscription en ligne dans les heures à venir et le prolongement de l’opération à une semaine.

L’opération de vente de parcelles annoncée par la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) a bel et bien démarré, hier vendredi 7 novembre 2016, à Ouagadougou. Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dieudonné Maurice Bonanet s’est rendu dans la matinée au siège de la société où se déroulent les dépôts de dossiers. C’est un long rang allant de la SONATUR à l’hôtel administratif du centre qu’il a constaté. Les traits tirés par la fatigue, assis à même le sol ou arrêtés, des centaines de Ouagalais étaient alignés sous les rayons ardents du soleil pour déposer leur dossier. «Je suis là depuis hier nuit et ce n’est pas évident que je puisse déposer car le rang avance à pas de caméléon», «Il est impensable qu’au 21e siècle, nous devons abandonner le travail pour venir nous aligner alors que nous pourrions souscrire en ligne», «Les parcelles sont trop chères et le délai de deux semaines décrété par la SONATUR pour payer est trop court».
Ce sont là les récriminations que les uns et les autres ont fait au ministre qui a fait le tour du rang pour encourager les prétendants aux parcelles. S’il s’est réjoui de l’enthousiasme des Burkinabé pour l’opération de la SONATUR, celui-ci a reconnu la justesse de certaines critiques et donné des instructions pour corriger les insuffisances. «Au regard de la longueur du rang, il est matériellement difficile pour chacun de tenter sa chance. C’est pourquoi, nous mettrons tout en œuvre pour que la souscription se fasse en ligne dans les heures qui suivent. Au lieu des 4 jours, la souscription se fera pendant une semaine. Après le tirage au sort, les bénéficiaires auront un mois pour s’acquitter des frais au lieu de deux semaines», a rassuré le ministre Bonanet. Celui-ci a soutenu que pour une première opération de souscription populaire, il est normal qu’il y ait beaucoup d’insuffisances. «Nous demandons aux uns et aux autres de nous notifier les insuffisances relevées afin que nous les corrigieons pour améliorer les prochaines opérations. Mais en attendant, nous rassurons la population que nous nous inscrivons dans la rupture avec les pratiques négatives du passé. La transparence est notre leitmotive pour que tous les Burkinabè aient les mêmes chances», a-t-il expliqué. Concernant le coût des parcelles, M. Bonanet a soutenu que les prix sont fonction des coûts de viabilisation des terrains. «Les zones SONATUR sont à un stade d’aménagement assez élevé. Il y a la voirie, le bitume, les caniveaux, l’eau et l’électricité», a-t-il justifié. Cependant, il a souligné que dorénavant, différents standings d’aménagements seront disponibles. Ainsi, a-t-il dit, il y aura des parcelles abordables pour les faibles revenus. Toutefois, il a précisé qu’il n’y aura plus d’attributions de parcelles au Burkina Faso sans aucun aménagement et des voiries primaires.

Eliane SOME