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Déscolarisation des filles : la DPEIFG en campagne contre le phénomène
Publié le lundi 7 novembre 2016  |  AIB




Tenkodogo- Le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) à travers sa Direction de la promotion de l’éducation inclusive des filles et du genre (DPEIFG), avec le soutien financier du Projet de développement de l’enseignement de base, phase IV Banque islamique de développement (BID), a échangé avec les communautés de la province du Koulpelogo, du 24 au 31 octobre 2016, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur la scolarisation et le maintien des filles à l’école en faveur des populations des villages concernés par le projet.

A l’ère de la promotion des droits humains, des faits constituent des violences faites aux filles et aux femmes, et viennent entraver le plein succès des efforts entrepris par l’Etat et ses partenaires dans le domaine de l’éducation et de la promotion de la femme.14 villages issus des provinces du Boulgou et du Koulpélogo dans la région du Centre-Est, font partie des régions qui sont toujours à la traine dans le projet de l’éducation pour tous (EPT). En campagne contre le phénomène de déscolarisation des filles, une mission de la Direction de la promotion de l’éducation inclusive des filles et du genre (DPEIFG), conduite respectivement par Yvette Konseibo, Katérine Somé, Ernest Bationo et Hyacinthe Tiemtoré a échangé avec les communautés à la base à savoir les parents d’élèves, les autorités coutumières et religieuses, les élèves eux-mêmes et les populations de six villages que sont : Balboudi, Kanlin, Pissiongo, Kionré , Kandaghin et Yorghink de la province du Koulpelogo, zone d’intervention du projet BID phase IV. L’objectif de cette campagne de sensibilisation selon les membres de la mission de la DPEIFG est d’«améliorer le taux de maintien et d’achèvement du cursus scolaire des filles dans les régions de l’Est et du Centre-Est en général et dans les provinces concernés en particulier». Il s’est agi aussi à travers cette campagne de sensibilisation, d’amener ces communautés à mieux connaître leurs devoirs envers les enfants, définir avec elles l’importance de la scolarisation des enfants en général et des filles en particulier, identifier avec les populations les facteurs entravant la scolarisation des filles dans les six villages concernés et proposer des solutions, susciter l’adhésion des populations et des structures de base que sont les Associations des parents d’élèves et celles des mères éducatrices, les associations locales et les Organisations non gouvernementales aux objectifs du projet et enfin, de dynamiser les noyaux relais dans les villages cibles. Cette initiative s’inscrit dans la troisième campagne du Plan intégré de communication (PIC) de la BID pour sensibiliser les communautés des provinces suscitées sur l’obligation des parents d’inscrire leurs enfants en général et les filles en particulier à l’école, vise aussi à améliorer les taux de maintien et d’achèvement du cursus scolaire des filles dans les régions de l’Est et du Centre-Est. Telle est la vocation du projet dénommé «Projet BID phase IV» et qui se veut à la fois opérationnel et stratégique, va s’opérer autour des actions de plaidoyers et de la communication pour le changement de comportement (CCC). Selon Mme Konseibo Yvette, membre de la délégation venue de Ouagadougou, le PIC constitue un instrument majeur de sensibilisation et de mobilisation des communautés, des acteurs de l’éducation, des autorités et des élus locaux sur la question de l’éducation des filles, leur sécurité et leur protection pour la poursuite de leur cursus scolaire. Mais il y a toujours des «coutumes et normes sociales dans les provinces du Boulgou, du Koulpelogo, de la Gnagna et la Tapoa, qui constituent un frein à la portée des actions telles que le mariage forcé, le phénomène de l’enlèvement des filles (rapt) et le litot», qui constituent des violences faites aux femmes. Des statistiques de la DPEIFG indiquent que «malgré les résultats satisfaisants obtenus en termes d’accès, des poches de résistance existent toujours dans certains villages, au regard des enfants scolarisables non encore inscrits, recensés sur les sites de sensibilisation des campagnes précédentes». Des mesures incitatives soutenues financièrement par la BID telles que la distribution des kits scolaires au profit des filles scolarisées, des machines à coudre y compris leurs accessoires et des outils de tricotages ont été remis aux filles qui ont obtenues les plus fortes moyennes.

Bougnan NAON
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