La requête du Groupement des Acteurs des Petits commerçants burkinabè (GAPEC), visant l’annulation des décrets portant organisations des élections consulaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-BF), a été jugée "mal fondée" par le Conseil d’Etat, a constaté lundi un journaliste de ALERTE INFO à Ouagadougou.
Le Conseil d’Etat juge "recevable en la forme" le recours en annulation du GAPEC portant sur les décrets querellés de la CCI-BF, déposé le 16 septembre mais le juge "au fond mal fondé", a déclaré la présidente du tribunal.
Le GAPEC "prend acte de la décision (mais estime que) le droit n’a pas été dit" sur cette affaire, a affirmé son coordonnateur Soumaïla Zongo qui dit ne pas "comprendre la décision" de la Cour.
Le nouveau texte de la CCI-BF rédigé sous la transition "a été taillé sur mesure pour favoriser" des candidats parce qu’"il ne respecte le quota de répartition de sièges d’élus consulaires", selon M. Zongo, indiquant que les nouveaux statuts et règlement intérieur "dérangent plus de 7.000 jeunes commerçants" qui dénoncent une "exclusion" orchestrée par le ministère du Commerce.
Le GAPEC qui avait annoncé des mouvements pour la prise en compte de leurs préoccupations s’est ravisé après cette décision du Conseil d’Etat. "Nul est au-dessus la loi. Notre association respectera les lois de ce pays", a laissé entendre Soumaïla Zongo.
M. Zongo avait dénoncé dans une interview accordée à ALERTE INFO la répartition des sièges qui ne correspond à l réalité du poids économique selon les régions, estimant que le centre occupe 77% du commerce du pays devait avoir plus de sièges par rapport à certaines régions.
Les élections consulaires de la Chambre de Commerce sont prévues le 13 novembre. Selon le nouveau document le nombre de sièges s’élève à 151 contre 123.
BBO