Financement du PNDES: derniers réglages à Ouaga avant la conférence de Paris

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Publié le samedi 5 novembre 2016 | FasoZine

© Autre presse par DR
Paul Kaba Thièba,Premier ministre.

Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a rencontré les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso ce vendredi 4 novembre 2016 à Ouagadougou. L’objectif de cette réunion était de les informer de l’état des préparatifs de la Conférence internationale des partenaires du Burkina Faso pour le financement du Plan national pour le développement économique et social (PNDES) qui doit se tenir à Paris les 7 et 8 décembre 2016.

Le PNDES, nouveau référentiel de développement du Burkina, a été adopté le 18 juillet dernier par l’ensemble des acteurs de développement et approuvé par le Conseil des ministres en sa séance du 20 juillet 2016. Ledit plan, qui sera le gouvernail du développement du Burkina de 2016 à 2020, est estimé à 15 400 milliards de francs CFA, dont 8 400 milliards en investissement.

Pour le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, ce plan sera financé par les ressources locales à hauteur de 64% et par les appuis extérieurs à 36%. Pour le chef du gouvernement donc, c’est à ce niveau que l’exécutif souhaite l’aide des amis et partenaires du Burkina. Ce besoin de financement est chiffré à environ 5 570 milliards FCFA.

«Il se dégage ainsi 5 570 milliards à rechercher sous forme de dons, d’appuis budgétaires de financements concessionnels, de partenariats publics privés et également des ressources à lever sur les marchés financiers aussi bien régionaux qu’internationaux. Le financement à rechercher est certes important mais je suis convaincu qu’il reste à notre portée eu égard à la nécessité pour mon pays d’approfondir la démocratie, la liberté, l’économie de marché tout en mettant fin à la pauvreté et aux inégalités sociales», a indiqué le Premier ministre aux représentants des partenaires présents à cette rencontre.

A l’en croire la conférence de Paris en décembre prochain sera l’occasion pour les pays amis du Burkina Faso et les institutions financières de s’engager à accompagner la mise en œuvre du PNDES. Il s’agira pour ces derniers, selon le Premier ministre, de renforcer leur partenariat avec le gouvernement tout en s’engageant à financer le plan de développement.

Aux représentants des partenaires présents, Paul Kaba Thiéba a demandé de mener un plaidoyer auprès de leur pays respectifs et structures respectives pour une participation effective à la conférence de Paris: «mon gouvernement sollicite votre accompagnement, votre plaidoyer afin de mobiliser les autorités respectives de vos pays, le secteur privé, les fonds souverains, les fonds d’investissements pour votre participation au plus haut niveau à cette conférence de Paris et une contribution significative au financement du PNDES ».

Le représentant de la Troïka, porte-parole des partenaires, Cheick Kanté, a pour sa part indiqué que les partenaires du Burkina Faso sont prêts à accompagner le Burkina dans la mise en œuvre du PNDES et s’apprêtent donc à une participation de haut niveau de leurs agences publiques et privés.

« Le montant du financement recherché du PNDES atteint 8 milliards d’euros (environ 5 400 milliards de F CFA). Il s’agit d’un montant sans précédent dans les appels de fonds des pays en développement. Afin d’éviter toute déception dans la levée de ce montant, il est nécessaire d’identifier diverses sources de financement incluant entre autres le blinding ou financement combiné, un cadre de financement qui initie le regroupement des capitaux publics et privés pour financer les objectifs de développement, accroitre les effets des investissements internationaux de développement et obtenir des résultats durables », a prévenu Cheick Kanté, qui n’a manqué de souligner que les PTF resteront attentifs à la poursuite des réformes d’amélioration du climat des affaires et la consolidation du cadre des investissements et du commerce.

Tout de même, il a laissé entendre que les partenaires resteront soudés pour aider et accompagner le Burkina Faso dans la mise en œuvre de son « ambitieux programme » qu’est le PNDES.
Dimitri Kaboré