Ouagadougou-Le syndicat des médecins du Burkina (SYMEB) a déposé mercredi auprès du ministère de la Santé, une plateforme revendicative portant sur l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a appris l’AIB auprès d’un responsable syndical.
«Nous nous sommes mobilisés ce (mercredi) matin pour déposer officiellement notre plateforme revendicative au ministère de la Santé qui s’articule sur un certain nombre d’axes telles que les conditions de travail, de vie du médecin et de son environnement», a indiqué à l’AIB, le secrétaire général du SYMEB, Dr. Alfred Ouédraogo.
Selon Dr Ouédraogo, il faut rapidement prendre des mesures pour équiper les hôpitaux, revoir les normes en personnel médical et résoudre les problèmes de maintenance des appareils, car dit-il, «les scanners tombent en panne».
«Mais aussi, il faut résoudre la question des Urgences médicales pour que les malades ne souffrent pas pour leur prise en charge et pour cela, il faut des médecins qui soient motivés et dans des conditions assez idoines pour travailler», a-t-il ajouté.
A l’en croire, ces améliorations commandent qu’on revoieà la hausse, la rémunération d’un certain nombre d’indemnités telles que les indemnités de garde et les indemnités de spécialisation.
«Voyez-vous pour un médecin spécialiste qui se forme pendant 13 années après le Bac, n’a pas 300 000 FCFA (par mois)», a regretté le médecin spécialiste en Histo-Embryo-Cytogénétique.
D’après lui, en cas de non satisfactionde la plateforme revendicative, «nous allons utiliser tous les moyens légaux qui se trouvent à notre disposition pour faire aboutir la plateforme».
On rappelle que le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), a observé les 27 et 28 octobre dernier, sur toute l’étendue du territoire, «une grève d’avertissement» pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Notons également que les revendications syndicales se sont multipliées ces derniers mois, depuis des avantages jugés colossaux accordés en avril dernier aux magistrats.
Le président Roch Marc Christian Kaboré, arrivé aux affaires en novembre 2015 à la suite d’une violente crise socio-politique, a appelé «solennellement» le 29 octobre dernier, «le Front social à la retenue», le temps d’opérer «des réformes en profondeur», à même de résoudre «les problèmes structurels» du Burkina Faso.
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