Les soldats de l’ex-RSP sont devenus un véritable os dans la gorge des nouvelles autorités burkinabè. Une énième tentative de déstabilisation serait l’oeuvre des membres de cette ancienne unité dont dix viennent d’être arrêtés.
Quelle solution définitive pour les soldats de l’ex-RSP ?
L’on serait tenté de dire que les jours passent et se ressemblent au Faso, surtout pour certains nostalgiques. En dépit de la dissolution de leur unité, les éléments de la garde prétorienne du président déchu, Blaise Compaoré, n’ont nullement renoncé à leur ambition de renverser l’ordre politique au pays des hommes intègres. En effet, un coup d’État a été déjoué in extrémis par les autorités sécuritaires, début octobre. Ainsi, dans le cadre de cette affaire, dix soldats de l’ex-RSP (Régiment de Sécurité Présidentielle) ont été mis aux arrêts. De même, l’adjudant Gaston Coulibaly, transfuge de ce corps d’élite, serait en fuite et activement recherché.
Notons que depuis la chute de Compaoré, les soldats commis à sa garde du temps de sa présidence semblent désemparés. Aussi, ont-ils perpétré, en septembre 2015, un putsch conduit par le général Diendéré qui a fini par échouer. Plusieurs personnes présumées auteurs de cette tentative de déstabilisation dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé ont été écroués par le tribunal militaire.
Dans cette autre tentative, François Compaoré, le frère cadet de l’ex-président Compaoré en serait l’instigateur principal. Les enquêteurs sont donc à pied d’oeuvre pour débusquer tous les maillons de la chaîne, aussi bien civils que militaires. Une kalachnikov, 6 chargeurs garnis et plusieurs centaines de cartouches ont déjà été saisis par les fins limiers de la République burkinabè.