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Sécurité: Simon Compaoré invite les Koglwéogos à se faire reconnaitre «légalement»
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  FasoZine
Simon
© Ministère par D.R
Simon Compaoré rencontre les premiers responsables des Koglwéogo
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré, a rencontré le vendredi 28 octobre 2016 à Ouagadougou les représentants des Koglwéogo du Burkina Faso




Le ministre d’Etat, de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a rencontré les responsables des groupes d’auto-défense Koglwéogos ce vendredi 28 octobre 2016 à Ouagadougou. L’objet de cette rencontre, selon le ministre d’Etat, était de féliciter les Koglwéogos et de les sensibiliser pour qu’ils se fassent connaitre «légalement» vis-à-vis de la loi portant mise en œuvre de la nouvelle police de proximité.



Durant un peu plus d’une heure, le ministre Simon Compaoré a prodigué des conseils aux chefs Koglwéogos. Le décret portant mise en œuvre de la nouvelle police de proximité a été largement expliqué par le ministre aux groupes d’auto-défense. Simon Compaoré a indiqué aux chefs Koglwéogos la nécessité pour eux de se faire reconnaitre « légalement» à travers des récépissés du MATDSI.

Mais avant, Simon Compaoré a félicité les Koglwéogos pour leur implication dans les récentes opérations de démentellement de réseaux de terroristes et de malfrats. « Grâce à leurs actions, nous avons fais des pas de géant, dans des enquêtes que nous menions par rapport à certains évènements qui ont lieu dans notre pays», a indiqué le MTDSI.

« Les Koglwéogos et toute la population ont un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre le terrorisme par le simple fait de transmettre les informations en leur possession aux forces de sécurités et de défense », fait remarquer Simon Compaoré. Par ailleurs, le ministre souligne que la reconnaissance des Koglwéogos par l’Etat ne devrait être objet de polémiques. « On a besoins de la part contributive des populations partout dans le monde. Même des pays de la sous-région sont venus s’inspirer de notre exemple en la matière », a ajouté M. Compaoré.

Moussa Thiombiano dit « Django », responsable des Koglwéogos de la région de l’Est, estime que cette initiative du gouvernement est la bienvenue. « C’est une très bonne chose pour moi parce que l’essentiel pour nous est d’arrêter le grand banditisme. C’est donc dans l’intérêt général et si l’Etat décide de nous accompagner, nous ne pouvons que le remercier. Nous allons nous organiser à cet effet », a ajouté «Django».

Pour M. Thiombiano, les difficultés ne manquent pas mais « les choses ne doivent pas être étalées au grand jour ». Toutefois, il estime que « c’est parce que l’Etat n’a pas les moyens d’installer les forces de sécurités sur toute l’étendue du territoire qu’il fait appel aux Koglwéogos ». Il suggère donc que les autorités gouvernementales prennent en compte les besoins et difficultés des Koglwéogos. Au nombre des difficultés, les chefs Koglwéogos ont fait remarquer au ministre d’Etat, que des Haut-commissaire, des gouverneurs et des préfets ne leur faciliteraient pas la tâche pour ce nouveau recadrage.

« Ce sont des ilots de résistance qui ne posent pas de problème. Nous allons appeler ces différents responsables pour leur donner la ligne de conduite afin que la politique de nouvelle vision de la police de proximité soit mise en œuvre», a rassuré le ministre Simon Compaoré.

Abel Azonhandé


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