Ouagadougou-«Un nombre anormalement élevé de cas de Dengue» a été enregistré à Ouagadougou, a annoncé hier lundi la Direction de la Lutte contre la Maladie, qui appelle les populations à détruire les gîtes larvaires du moustique Tigre, vecteur de cette «maladie peu connue» des Burkinabè.
«A la date d’aujourd’hui (24 octobre 2016), nous avons noté un nombre anormalement élevé de cas de dengue essentiellement localisé dans la ville de Ouagadougou», a affirmé lundi soir le Directeur de la Lutte contre la Maladie sur la télévision nationale du Burkina.
«C’est une situation qui est préoccupante et il y a des mesures qui sont en train d’être prises pour nous permettre de circonscrire la question et surtout voir dans quelle mesure également, nous pourrons entrevoir des perspectives pour mieux maitriser cette maladie émergente», a ajouté Dr Brice Wilfried Bicaba.
M. Bicaba a indiqué que le vecteur de la Dengue, le ‘’moustique tigre’’ (tout noir avec des raies blanches), sévit en pleine journée, contrairement au vecteur du paludisme qui agit pendant la nuit.
Il a invité les populations à détruire les gîtes larvaires (eaux stagnantes) autour de leur cadre de vie, à porter des habits à longue manches et à utiliser des pommades répulsives.
Dr Brice Wilfried Bicaba a également préconisé l’utilisation de serpentins (moustiquos) et que les patients dans les centres de santés soient placés dans des moustiquaires.
Selon M. Bicaba, la Dengue est «une maladie peu connue» notifié au Burkina Faso depuis 1925. «Quelques cas» ont été enregistrés dans les années 1980 et en 2013, a-t-il poursuivi.
Un communiqué du ministère de la Santé précise que la Dengue se manifeste par l’apparition brutale d’une fièvre, généralement accompagnée de douleurs articulaires, courbatures, douleurs derrière les yeux et des maux de tête.
«Il n’existe pas de traitement spécifique de la Dengue, mais une prise en charge médicale adaptée permet souvent de sauver la vie des malades atteints de la forme bénigne et de la forme avec des complications hémorragiques», d’après la même source.
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