Art et Culture
Rentrée artistique théâtre soleil : «kélé magni» comme prologue de l’année
Publié le mercredi 26 octobre 2016 | L`Observateur Paalga
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Il est certainement le dernier né dans le paysage culturel burkinabè. En effet, le Théâtre Soleil a effectué sa première rentrée artistique officielle le jeudi 20 octobre 2016 par la représentation de «Kêlê Magni» (1). Ce fut le top de départ d’une année qui s’annonce riche pour cette structure dont le plan d’action donne une part importante à la : création artistique, la diffusion et la formation.
Comment deux petits lézards peuvent-ils parvenir à bouleverser l'ordre établi et le bonheur familial ? «Kêlê Magni», conte initiatique d’Amadou Hampâté Bâ, pose de drôles de questions et nous plonge dans le monde imaginaire de l'Afrique traditionnelle, où les animaux et les hommes se mêlent et se répondent. Dans cette adaptation d’Ildevert Méda, le spectateur s'égaye et s'interroge sur la fraternité, la solidarité, socles de la cohésion de la société africaine. Cette adaptation est une construction qui, même si elle est purement divertissante, vise tout d’abord à enseigner et à transmettre des valeurs universelles. Dans une mise en scène de Thierry Ouéda, directeur artistique du Théâtre Soleil, la pièce, représentée pendant trois jours d’affilée (20, 21 et 22 octobre), comme un conte, a constitué un miroir où chacun peut découvrir sa propre image.
Le Théâtre Soleil vise à donner une part importante à la création artistique, tout en consolidant le salariat des créateurs. Son plan d’activité est varié et présente des créations de théâtre d’auteur, des créations mixtes (théâtre, musique, danse, etc.) et des créations d’arts apparentés au théâtre (humour, conte, marionnette, etc.).
Trois cents places assises, c’est la capacité de cette infrastructure sise à Cissin. Pour un public ordinaire et aussi scolaire, la programmation artistique, projet de diffusion de spectacles issus des différents projets initiés par la structure avec des compagnies nationales et internationaux, visera les pensionnaires des établissements scolaires, surtout environnants, et répond du coup à la problématique de la proximité de l’offre culturelle.
Mohamed Arnaud Ouédraogo
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