Financement du PNDES : Paul Kaba Thièba va chercher à Paris 5 570 milliards de F CFA

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Publié le mercredi 26 octobre 2016 | L`Observateur Paalga

© Autre presse par DR
Paul Kaba Thièba,Premier ministre.

Au cours d’un point de presse qu’il a animé hier, 24 octobre 2016 à Ouagadougou, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a annoncé la tenue à Paris, les 7 et 8 décembre prochain, de la conférence des partenaires du Burkina Faso sur le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020. Ce tour de table servira à mobiliser 5 570 milliards de F CFA, soit 36% du budget global de cet ambitieux Plan de 15 395 milliards F CFA.

Après le CSLP (Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté) et la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable) le Burkina tient à présent son nouveau référentiel de développement. Son nom ? Plan national de développement économique et social

(PNDES). Un plan dont les mérites attendus ont été vantés et vendus par le chef du gouvernement lors des tournées dans les régions du Burkina.

Il est en effet attendu du PNDES qu’il fasse émerger au Faso une économie moderne basée sur un secteur primaire compétitif et des industries de transformation et des services dynamiques. L’Objectif d’ici 2020, a précisé le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, est d’«atteindre un taux de croissance moyen de 8%, de créer 50 000 emplois par an et de lutter efficacement contre la pauvreté en ramenant le taux de pauvreté en deçà de 35% contre 40,1% actuellement».

Ce Plan qui s’articule autour de 3 axes centraux (la réforme des institutions et la modernisation de l’administration ; le développement du capital humain ; la transformation structurelle de l’économie) coûtera annuellement 3 079 milliards de nos francs. Ainsi, en 2020, la mise en œuvre du PNDES nécessitera 15 395,4 milliards de FCFA. L’innovation avec le PNDES, comparativement aux précédents référentiels de développement, réside dans son financement dont l’essentiel est assuré par les ressources propres. Ainsi, sur les 15 395,4 milliards FCFA de budget général, le Burkina assurera 9 852 milliards FCFA, soit plus de 63%. Selon Paul Kaba Thiéba, cela nécessitera de la part de l’Etat «la mise en oeuvre des réformes appropriées pour accroître le taux de pression fiscale, augmenter la performance des régies financières et promouvoir le civisme fiscal».

Le besoin de financement extérieur du PNDES s’élève à 5 570 milliards FCFA. C’est justement cet argent que le chef du gouvernement ira chercher à Paris lors de la conférence des partenaires du Burkina Faso sur le financement du PNDES 2016-2020. Ce gap devrait être couvert par «les contributions des partenaires techniques et financiers, des investisseurs privés nationaux et étrangers et par les appels aux marchés financiers régionaux et internationaux». Le chef du gouvernement a tout de même prévenu que si on s’endette, ce n’est pas pour payer les salaires mais bien pour investir. Cette conférence se tiendra les 7 et 8 décembre 2016 à Paris. Le premier jour sera consacré à la rencontre entre le gouvernement et l’ensemble des partenaires publics, multilatéraux et les fonds souverains. Le second jour, lui, sera réservé au secteur privé. Elle offrira la possibilité au gouvernement de présenter les opportunités d’investissement qu’offre le PNDES aux acteurs du secteur privé et aux fonds d’investissement privés.

Le Premier ministre a indiqué qu’à Paris le gouvernement privilégiera la mobilisation des dons et des appuis budgétaires et les financements concessionnels. Les Partenariats public-privé (PPP) seront recherchés pour le financement des infrastructures routières, hospitalières, universitaires et de l’énergie. Paul Kaba Thiéba est persuadé que le PNDES sera une réussite car s’attaquant aux obstacles structurels du développement du Burkina Faso. Reste plus qu’à espérer que l’appel du chef du gouvernement trouve un écho favorable à Paris en décembre prochain.

San Evariste Barro