La rumeur d’une discorde entre le chef de l’État, Roch Marc Christian Kaboré, et le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, se répand. Mais qu’en est-il vraiment ? Enquête en coulisses.
L’un pourrait être l’eau et l’autre le feu. Deux tempéraments diamétralement opposés, dont on a du mal à imaginer qu’ils puissent cohabiter. Roch Marc Christian Kaboré est aussi calme, consensuel et pondéré que Salif Diallo est impulsif, radical et tranchant. Pendant longtemps, ces ex-fidèles de Blaise Compaoré ont été comme chien et chat, se disputant dans l’ombre de leur ancien mentor en vue de sa succession.
Union stratégique
Jusqu’au jour où, mis à tour de rôle sur la touche au profit de François Compaoré, l’influent frère cadet de Blaise, les deux rivaux décident de s’allier contre leur nouvel ennemi commun. La suite est bien connue : rejoint par Simon Compaoré, autre cadre du régime, ils fondent le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) début 2014, jouent un rôle central dans la chute de Compaoré quelques mois plus tard, puis se retrouvent, fin novembre 2015, largement élus à la tête de l’État.
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