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Gestion du fret au port de Tema : des transporteurs crient à l’arnaque
Publié le mercredi 26 octobre 2016  |  Sidwaya




La Coalition des organisations socio-professionnelles des transporteurs routiers du Burkina (COTRA-B) a dénoncé une gestion « opaque » du fret au port de Tema au Ghana, au cours d’un point de presse, le samedi 22 octobre 2016, à Ouagadougou.

Des importateurs ont dit avoir été victimes d’extorsion de la part de l’Organisation des transports routiers du Burkina (OTRAF), sous le couvert du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). En effet, selon la Coalition des organisations socio-professionnelles des transporteurs routiers du Burkina (COTRA-B) qui a animé une conférence de presse le samedi 22 octobre 2016 à Ouagadougou, sur instruction du ministère en charge des transports, il a été institué un « bon de chargement » en vue de dresser une statistique des importations. Le CBC a été chargé de l’offrir « gratuitement » aux transporteurs, foi du porte-parole de la COTRA-B, Bonaventure Kéré. Mais, contre toute attente, il perçoit 12 500 FCFA pour commencer le processus de délivrance du fameux document. « Ensuite, il vous renvoie à l’OTRAF qui déleste de 10 000 FCFA d’abord avec reçu même si vous n’êtes pas affiliés à ce syndicat, et 50 000 FCFA pour frais de coxeur sans reçu », a expliqué M. Kéré. Pour lui, si l’on estime qu’entre janvier et juillet 2016, 54 000 chargements ont été opérés dans les différents ports en direction du Burkina, l’OTRAF aurait extorqué aux transporteurs, environ 3 915 000 000 FCFA. Et ce, en complicité avec certaines « brebis galeuses » de la police nationale et de la douane. A en croire Bonaventure Kéré, il s’agit d’un système qui permet au couple CBC/OTRAF d’encaisser d’importantes sommes d’agent, sur le motif de l’existence d’une convention de partage du fret entre le Ghana et le Burkina. « Cet accord n’a jamais existé entre les deux pays, car la partie ghanéenne trouve que ce partage est contraire aux textes communautaires », a précisé Mamoudou Sanfo, de l’Organisation nationale des commerçants du Burkina. Par conséquent, Accra ne reconnaît pas le bon de chargement délivré aux transporteurs burkinabè. « La gestion opaque, à la limite mafieuse de ce fret, constitue l’une des raisons de la cherté de la vie, les importateurs sont obligés de la répercuter sur les prix des marchandises à la distribution », s’est-il indigné. L’autre source d’inquiétude des militants de la COTRA-B, est l’application du règlement 14 de l’UEMOA et le décret relatif à l’importation en exonération des droits de douane et de Taxes à valeur ajoutée (TVA) de 900 véhicules de transport. M. Kéré a le sentiment que la dernière disposition vise simplement à éliminer du paysage les transporteurs routiers dits petits. Car, « ce décret est le business du président national de l’OTRAF, Issouf Maïga », a révélé le porte-parole de la COTRA-B. Il a exigé du ministère de tutelle un égal traitement de tous les transporteurs.

Djakaridia SIRIBIE
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