Le Burkina Faso cherche 5.570 milliards de francs CFA auprès de ses bailleurs de fonds en vue de financer le Plan national de développement économique et social (PNDES), a déclaré le Premier ministre (PM) Paul Kaba Thiéba, au cours d’une conférence de presse donnée en prélude à la table ronde des partenaires les 7 et 8 décembre prochains, à Paris en France.
Selon le PM Thiéba, le gouvernement burkinabè est « prêt à aller n’importe » où pour obtenir le financement complémentaire du PNDES, le nouveau référentiel de développement au Burkina Faso.
«Même si l’on me demande d’aller chercher de l’argent en enfer pour mon pays, j’irai», a déclaré Paul Kaba Thiéba, face aux journalistes, lundi à Ouagadougou.
Il a expliqué que la Conférence des partenaires du Burkina Faso sur le financement du PNDES, prévue à Paris, est organisée en collaboration avec la Banque mondiale.
Le nouveau référentiel national des interventions de l’Etat et de ses partenaires sur la période 2016-2020 est estimé à près de 15 mille 400 milliards de F CFA.
Il est prévu pour être financé essentiellement par la mobilisation des ressources internes à hauteur de plus de 63% et par un recours aux partenaires et investisseurs extérieurs pour le besoin de financement évalué à 5.570 milliards de F CFA, soit 36% du coût du PNDES.
Au cours des échanges avec les journalistes, le chef du gouvernement burkinabè a affiché un optimisme.
Il a souligné qu’il comptait mettre à profit cette table ronde pour présenter aux investisseurs, la vision et les orientations du Burkina Faso pour atteindre ses objectifs de développement, les réformes structurelles en cours pour permettre de réussir la mise en œuvre du PNDES.
Sur la question sécuritaire, le Premier ministre a d’abord indiqué que, sans vouloir minimiser la situation actuelle, le terrorisme est un phénomène mondial loin d’être «une singularité» burkinabé.
Il a, ensuite, invité les uns et les autres «à ne pas céder à la panique», assurant que le gouvernement a pris ses responsabilités pour que tous puissent vaquer à leurs occupations dans la quiétude. «Quiconque souhaite investir au Burkina Faso est le bienvenu», a-t-il indiqué.
ALK/cat/APA