Afin de mobiliser des ressources financières « indispensables » au financement du Plan national de développement économique et social (PNDES), le Burkina Faso organise une conférence des partenaires les 7 et 8 décembre 2016 à Paris en France. En prélude à cet évènement, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a animé une conférence de presse ce lundi 24 octobre 2016 à Ouagadougou pour informer les hommes des médias sur les tenants et les aboutissants de l’initiative.
Le PNDES, selon le Premier ministre, servira de fondements pour un Burkina Faso nouveau en matière de démocratie, de progrès économiques et social, de liberté et de justice. D’un coût global de plus de 15 000 milliards FCFA, la part des financements du PNDES sur ressources propres s’élève à plus de 9 000 milliards FCFA, soit 63,8%, et plus de 5 000 milliards en besoins de financement, soit 36,2% à rechercher auprès des partenaires techniques et financiers.
La conférence des PTF du Burkina Faso pour le financement du PNDES, prévue les 7 et 8 décembre à Paris, permettra donc au gouvernement Thiéba, de présenter les opportunités d’investissement au pays des hommes intègres. Cette conférence permettra aussi, selon le Premier ministre, de mobiliser le maximum de ressources extérieures qui viendraient en complément des ressources internes pour la mise en œuvre de ce nouveau référentiel de développement.
Pourquoi le choix de Paris ? A cette question, le PM estime que les partenaires se trouvent en Europe et qu’il faut se donner les moyens d’aller les convaincre. « Nous ne sommes pas dispendieux en effectuant toutes les tournées d’explication que nous faisons. Il n’y a rien de plus dangereux que de gouverner un pays sans objectifs et sans vision. Moi j’irai même en enfer pour mobiliser les fonds pour l’économie du Burkina Faso s’il le faut. Et ne me demandez pas ce que cela coûte », fait remarquer le chef du gouvernement, en précisant toutefois que Paris ce n’est pas l’enfer.
Le gouvernement burkinabè se veut confiant sur le succès de cette conférence de Paris qui connaitra la participation des représentants des organismes bilatéraux et multilatéraux de coopération, des investisseurs privés nationaux et internationaux, des fonds souverains, des fonds d’investissement, des organisations non gouvernementales nationales et internationales et de toutes autres sources innovantes de financement.
Sur l’environnement sécuritaire qui prévaut actuellement au Burkina et qui pourrait inquiéter d’éventuels bailleurs de fonds, Paul Kaba Thiéba pense que « le terrorisme est mondial et que les autorités burkinabè en synergie avec leurs paires de la région, mettent les bouchés-double pour pallier au pire ».
Pour le chef du gouvernement, « Le climat sécuritaire ne saurait décourager les investisseurs. Le PNDES est la meilleur réponse à la problématique du développement du Burkina et c’est tous ensemble que nous devons le défendre ».
La première journée de la table ronde de Paris sera consacrée à la rencontre entre le gouvernement burkinabè et l’ensemble des partenaires publics, multilatéraux, bilatéraux et les fonds souverains. Quant à la deuxième journée, soit le jeudi 8 décembre, elle est réservée au secteur privé. Elle offrira la possibilité au gouvernement de présenter les opportunités d’investissements qu’offre le PNDES aux acteurs du secteur privé et aux fonds d’investissement privé.
Abel Azonhandé