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Table ronde de Paris pour le financement du PNDES : « une question de réalisme, de raison et de bon sens », selon Paul Kaba Thiéba
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Le Pays
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© Autre presse par D.R
Le Premier ministre Paul Kaba Thièba effectue une visite de travail aux Etats-Unis du 3 au 7 octobre pour vendre le Plan national de développement économique et social (PNDES) du Burkina




Le chef du gouvernement a animé une conférence de presse sur la Table ronde des bailleurs de fonds du Burkina Faso, prévue pour les 7 et 8 décembre 2016 à Paris. Une table ronde qui réunira les partenaires publics et privés du Burkina, en vue de la mobilisation des fonds devant financer le PNDES.

La Banque mondiale co-organise avec le Burkina, la table ronde des bailleurs de fonds qui aura lieu les 7 et 8 décembre à Paris, selon le Premier ministre Paul Kaba Thiéba. L’objectif d’une telle conférence des partenaires du Burkina est la mobilisation des partenaires techniques et financiers, les investisseurs privés et éventuellement les investissements additionnels des pays arabes pour le financement du PNDES. Les ressources d’emprunt visent à financer des dépenses de qualité, augmenter les capacités de production du pays, mais pas pour augmenter la consommation. Le gouvernement, à entendre Paul Kaba Thiéba, veillera à ce que l’endettement extérieur ne perturbe pas la soutenabilité de la dette du pays et garantisse la viabilité du cadre macroéconomique du pays. « Pourquoi une table ronde à Paris pour réunir les partenaires financiers du Burkina », a demandé un journaliste au chef du gouvernement. Pour Paul Kaba Thiéba, c’est une question de réalisme, de raison et de bon sens et la démarche qui sied, c’est de se déplacer vers ceux que nous sollicitons pour venir investir au Burkina. Des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée, Madagascar, sont allés à la rencontre des financiers du monde à Paris, pour le financement de leurs plans de développement. Le Burkina va à la rencontre de ses partenaires multilatéraux et bilatéraux pour annoncer les possibilités de financement qu’il leur offre, mais dans un contexte marqué par l’insécurité dans le pays. Cela ne va-t-il pas décourager ou dissuader des investisseurs à venir y investir ? Pour Paul Kaba Thiéba, l’insécurité est un problème mondial, le terrorisme notamment, et les Burkinabè ne doivent pas, selon lui, céder à la panique. « Le gouvernement a pris ses responsabilités pour assurer la sécurité des personnes et des biens, et celle du territoire national », a-t-il indiqué. La situation sécuritaire dont son gouvernement a hérité n’est pas simple, a-t-il relevé, avant de demander au peuple de « laisser un peu de temps au président du Faso et au gouvernement » qui travaillent à la reconstruction des forces de défense et de sécurité, dans un contexte de terrorisme. Il a fait remarquer que le régime déchu avait conçu une garde prétorienne, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), seule unité dans l’armée nationale, dotée d’armements appropriés, tandis que les autres unités étaient démunies, en nombre, en matériels et en entraînement. Les Forces de défense et de sécurité, en partenariat avec les pays voisins et amis du Burkina, selon le chef du gouvernement, parviendront à repousser les frontières de la menace terroriste et à assurer la sécurité intérieure et extérieure du pays. Pour rassurer les investisseurs à la Table ronde de Paris, Paul Kaba Thiéba a laissé entendre que le gouvernement sera très ouvert, précis sur ce que le pays fait en matière de défense et de sécurité pour préserver la sécurité des biens et des personnes. Quiconque, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, souhaite profiter des opportunités qu’offre l’économie nationale pour investir au Burkina est le bienvenu, selon le chef du gouvernement qui a qualifié « d’œuvre patriotique » la construction du pays. L’enjeu, à son avis, est de sortir le pays de la pauvreté, de faire en sorte qu’il ait une croissance forte, durable et inclusive et de mettre fin aux inégalités sociales. Un tel enjeu, a-t-il mentionné, dépasse les clivages politiques et reste une œuvre historique. Tous ceux qui aiment ce pays, selon lui, doivent se rassembler pour travailler, en faisant fi des divergences d’approches en matière de doctrine économique et sociale.

La Banque mondiale et le FMI prêts à soutenir le PNDES

Parlant de mobilisation à l’échelle du pays, le Premier ministre a confié que « tous les Burkinabè sincères, qui ont un minimum de patriotisme, doivent se sentir concernés par le PNDES qui est l’affaire de tout le monde ». La Banque mondiale partage les objectifs du PNDES ainsi que la vision que le gouvernement Thiéba se fait du diagnostic de l’économie nationale, d’où son accompagnement dans le cadre de la conférence de Paris. Et le Fonds monétaire international s’est engagé à faire un plaidoyer en faveur de la Table ronde des partenaires techniques et financiers du Burkina, selon le Premier ministre. Il a confié que la journée du 7 décembre 2016 sera consacrée à la rencontre entre le gouvernement Thiéba et l’ensemble des partenaires publics, multilatéraux, bilatéraux et les fonds souverains. La journée du 8 décembre sera réservée au secteur privé à qui le gouvernement va présenter les opportunités d’investissement qu’offre le PNDES aux acteurs de ce secteur et aux fonds d’investissement privés, a-t-il conclu.

Lonsani SANOGO


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