Un présumé djihadiste qui tentait de recruter des jeunes dans un quartier populaire de Ouagadougou a été abattu, dans la nuit de samedi à dimanche, lors d’une opération de démantèlement, a annoncé, dimanche, la police nationale du Burkina Faso.
Selon un communiqué de la police, c’est dans la nuit du 22 au 23 octobre 2016, que les forces de défense et de sécurité ont démantelé un réseau de recrutement destiné à alimenter des filières terroristes dans la sous-région et au Burkina Faso.
La police précise que durant cette opération, elle a essuyé des tirs et dans la riposte, un assaillant de nationalité burkinabè a été abattu avec en mains, un explosif et un pistolet.
Le directeur général de la police nationale, Lazare Tarpaga a, pour sa part, déclaré à la presse que c’est dans l’après-midi du samedi que la police a eu la "collaboration" des populations de Yagma (banlieue nord-ouest de Ouagadougou) qui ont fait comprendre qu’il y avait des tentatives de recrutement de jeunes pour les former dans le Nord du pays, peut-être même carrément au-delà de la frontière, "afin qu’ils reviennent s’en prendre à nos forces de défense et de sécurité".
Le procureur du Faso accompagnée du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure est allée faire le constat d’usage.
"Cette opération a permis l’arrestation de suspects et l’enquête suit son cours", ont rassuré les autorités sécuritaires, sans pour autant préciser combien de suspects ont été appréhendés au cours de cette opération.
Le Burkina Faso, longtemps épargné des attaques terroristes, a connu en mi-janvier 2015, une ataque meurtrière perpétrée par un commando armé en plein centre-ville de la capitale, faisant une trentaine de morts. Depuis, le pays fait également l’objet de multiples agressions notamment aux frontières avec le Mali et le Niger.
Vendredi, le gouvernement a affirmé avoir déjoué un coup d’Etat en préparation par des militaires de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde du président déchu Blaise Compaoré.