Crise dans le football burkinabè : Lassina Paré siffle les actes d’antijeu

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Publié le samedi 22 octobre 2016 | L`Observateur Paalga

© Autre presse par DR
Football: l`arbitre ivoirien, Noumandiez Doué

Le bureau exécutif national des arbitres de football du Burkina (UNAF-Burkina) a tenu une conférence de presse le jeudi 20 octobre 2016 à Ouagadougou. Objectif : dénoncer l’agonie de la structure, qui fait face à des crises, la non-inscription sur la liste FIFA 2017 de son secrétaire général et le rejet du mandat de l’UNAF-Burkina pour des élections du comité exécutif de la Fédération burkinabè de football.

Le moins que l’on puisse dire au sortir de cette rencontre, c’est que le torchon brûle à trois niveaux, à savoir entre la Fédération burkinabè de football, UNAF-Burkina et la Commission centrale des arbitres (CCA). La gestion inéquitable et partisane des arbitres par la CCA a été fustigée et il ressort de la déclaration liminaire que certains arbitres qui ne sont pas du même bord que les dirigeants de l’actuelle CCA sont stigmatisés. Les arbitres sont également victimes de racket à travers la mise en place d’un fonds de développement de l’arbitrage, de l’arnaque de ceux internationaux à qui la CCA fait obligation de cotiser sur leurs primes de match, de discrimination dans la désignation des inspecteurs, etc. Des dispositions sont, dans le même ordre d’idées, prises pour saper le moral de certains arbitres et les écarter.

Les conférenciers ont déclaré que l’article 6 qui est au centre des débats s’applique à David Yaméogo, car les membres de la CCA ne peuvent pas être arbitres et membres de la Fédération en même temps. Le texte stipule qu’on ne peut pas être membre de la commission et être arbitre international.

Pour juguler la situation, l’association des arbitres, qui dit être en pourparlers, a essayé d’entrer en contact avec tous les candidats en lice pour la présidence de la Fédération burkinabè de football, et seul Sita Sangaré reste injoignable.

A en croire Lassina Paré, vice-président de l’UNAF, il y a d’anciens membres du bureau UNAF qui évoluent au niveau de la CCA, comme David Yaméogo, Losséni Paré et Seydou Bandaogo. « S’il y a problème actuellement, c’est à cause de ces trois camarades qui nous jettent des peaux de banane », a-t-il dit.

Selon Drissa Sessouma, Secrétaire général de l’UNEF, l’article 06 du règlement concernant l’inscription des arbitres assistants de football dit qu’un arbitre proposé pour la liste internationale n’est pas autorisé à occuper une fonction officielle (membre du comité exécutif, Secrétaire général où membre d’une commission des arbitres au sein d’un club de football, d’une association membre, d’une confédération membre ou de la FIFA). Quand la FIFA parle de comité exécutif, cela concerne ceux des différentes fédérations, pas d’associations nationales ou de comité de ce genre. La CCA dit que quand on dit association membre, il s’agit de celles qui sont membres de la Fédération burkinabè de football. Cette interprétation est erronée, car il s’agit ici d’associations membres en tant que fédération qui sont membres de la confédération, elle-même membre de la FIFA. « Nous sommes allés les voir et on nous a signifié que le texte venait d’arriver alors qu’il existe depuis 2010. Il ne s’agit pas d’une mauvaise interprétation, mais d’un règlement de comptes », a-t-il dit.

Harold Alex Kaboré