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Médias: «La parole est libérée au Burkina», estime un rapport du centre de presse
Publié le samedi 22 octobre 2016  |  FasoZine
Victimes
© aOuaga.com par A.O
Victimes du putsch avorté : le CNT solidaire des organes de presse
Vendredi 23 octobre 2015. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Le Conseil national de la transition (CNT) a remis une enveloppe de 4 millions de F CFA en guise de soutien aux organes de presse victimes d`exactions lors du putsch avorté du 16 septembre dernier de l`ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Jean-Claude Méda, membre du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo




Le Burkina Faso compte désormais parmi les nations où « la parole est libérée et libre » selon le rapport 2015 du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ). Ledit rapport a été présenté aux hommes des médias ce vendredi 21 octobre 2016 à Ouagadougou.

Le rapport 2015 du CNP/NZ se veut le résultat d’un exercice participatif de présentation de l’état de la liberté d’expression et de presse. L’Innovation majeure de ce rapport, réside essentiellement au niveau de sa démarche participative inspirée de la méthodologie mise en place par l’International research and exchanges board (IREX) pour établir l’indice de durabilité des médias. Selon Jean-Claude Méda, président du comité de pilotage du CNP/NZ, « en choisissant de mesurer l’indice de liberté d’expression et de presse par des professionnels et partenaires du monde des médias, le CNP/NZ et ses partenaires veulent s’inscrire désormais dans une démarche d’auto-évaluation et d’autorégulation ».

En attendant le rapport définitif le 13 décembre prochain, les journalistes ont eu un avant goût de son contenu. La synthèse du processus a permis aux panelistes d’obtenir le score de 2,43 sur 4 qui sanctionne l’indice de la liberté de presse au Burkina Faso pour l’année 2015. Le rapport relève des formes et actes de violation de la liberté de la presse en 2015. Notamment, la vague de violences militaires enregistrées lors du coup d’Etat manqué de septembre 2015, la suspension des émissions interactives sur certaines radios, des procès contre des organes de presse et l’apparition dans les sanctions d’amendes très élevés.

Le rapport relève aussi des menaces persistantes dans les nouvelles reformes de la presse. En effet, le Conseil national de la transition a adopté cinq lois majeures qui remplacent désormais le code de l’information. Mais le rapport fait remarquer que « si la dépénalisation supprime les peines privatives de liberté dans les lois n°057 et 59 du 4 septembre 2015 par le CNT, cette disposition ne concerne pas toutes les infractions commises par voie de presse. Celles qui relèvent du code pénal ne sont pas dépénalisées ».

Par ailleurs, le rapport indique également que les entreprises de presse ne sont pas complètement épargnées de l’épée de Damoclès que les peines d’amendes vont planées sur elles. Ainsi, la commission des infractions relatives aux entreprises de presse écrite (loi 057) peut littéralement amener un organe de presse à mettre la clé sous le paillasson au regard des amendes exorbitantes allant de 10 à 12 millions FCFA. Après les critiques et observations des journalistes et autres personnes ressources, le rapport sera finalisé et rendu public à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo le 13 décembre prochain.

Abel Azonhandé
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