Quatre militaires ont été tués la semaine dernière à la frontière malienne. Depuis plus d’un an, c’est la septième attaque frontalière au nord du Burkina.
« Est-ce le début d’une guerre sur notre territoire ? », s’interroge un habitant d’une commune proche d’Intangom, dans le nord du Burkina Faso. La localité sahélienne se situe à 5 km du Mali, à 20 km du Niger : une frontière poreuse, des postes de sécurité vulnérables.
Mercredi 12 octobre, « des hommes armés non identifiés » ont attaqué le poste de police occupé par un détachement de l’armée « d’une vingtaine d’hommes » venu en renfort. Car en mai, déjà, trois policiers avaient été tués ici.
Cette fois, le bilan officiel fait état de quatre militaires morts, trois blessés et au moins deux civils tués. Les assaillants ont disparu avec un pick-up et des armes. Selon des sources sécuritaires et des témoignages des habitants, l’affrontement a duré plusieurs heures et des soldats ont pris la fuite.
Conséquences de la crise malienne
Depuis dix-huit mois, le Burkina Faso est la cible d’actes terroristes. Trois Occidentaux – dont une femme libérée depuis – ont été enlevés dans le nord. Sept postes de sécurité ont été attaqués au nord et à l’ouest, faisant quinze morts et plus de onze blessés. Les victimes sont surtout des policiers, des gendarmes et des douaniers. Et les attaques sont signées Al-Mourabitoune, Al-Qaida au Maghreb islamique ou Al-Sahraoui au nom de l’État islamique. Certaines n’ont jamais été revendiquées.
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