Le ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat veut que, de plus en plus, les entreprises burkinabè s’intéressent au Schéma de libéralisation des échanges (SLE) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Car, selon les données du ministère, les entreprises burkinabè agréées au SLE ne représentent seulement que 0,2 % des sociétés agréées. C’est pourquoi, en collaboration avec le ministère en charge de la coopération, il a lancé une campagne d’information et de sensibilisation sur l’outil. Cette première journée a regroupé à Ouagadougou, le mardi 18 octobre 2016, des opérateurs économiques du Centre. Ceux de trois autres régions, à savoir les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun et l’Est bénéficieront dans les jours à venir de cette sensibilisation qui portera, entre autres, sur le SLE et la libre circulation des personnes et des biens.
Selon le secrétaire général du ministère en charge du commerce, Sibiri Sanou, le SLE est le principal outil opérationnel de promotion de la région ouest africaine comme une zone de libre-échange. «Il vise à assurer la libre circulation des marchandises sans le paiement des droits de douane et autres taxes d’effet équivalant sur les importations de produits originaires de la communauté», a-t-il précisé. En outre, a-t-il ajouté, toute entreprise agréée au SLE a accès à un marché de plus de 300 millions de consommateurs et dispose d’informations stratégiques sur le comportement des produits sur le marché des pays d’exportation. C’est pourquoi, il a estimé que cette campagne permettra aux opérateurs économiques de se familiariser avec les règles et les outils du commerce régional. Toute chose qui permettra de relever le nombre d’entreprises burkinabè agréées au SLE de la CEDEAO.
Dès sa mise en place en 1979, le SLE ne couvrait que les produits agricoles et les objets de l’artisanat faits à la main. Il a été élargi en 1990 aux produits industriels. Le SLE offre des avantages aux consommateurs de la sous-région, à savoir l’accès à des produits diversifiés et la protection de leur santé. Pour les Etats membres, le schéma leur permet de participer au commerce intra-communautaire, de promouvoir l’intégration régionale et de renforcer leur tissu industriel à travers l’amélioration de leur productivité et des bénéfices. Quant à la commission de la CEDEAO, cet outil a l’avantage de contribuer à l’établissement d’un marché commun, et à la mise en œuvre du programme pour l’harmonisation des normes régionales des produits, objet d’échanges intracommunautaires.
Adama SEDGO