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Colonel Sita Sangaré candidat à la présidence de la FBF : « La FBF n’est pas la caverne d’Ali Baba »
Publié le lundi 17 octobre 2016  |  Le Pays
Colonel
© Autre presse par DR
Colonel Sita Sangaré, Président de la FBF .




Le jeudi 10 novembre 2016, la ville de Koudougou va accueillir l’élection à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF). Des trois concurrents au départ, la commission de réception et de validation des candidatures a validé les candidatures du colonel Sita Sangaré, président sortant de la FBF et celle de Bertrand Kaboré, secrétaire général démissionnaire de la même structure fédérale et a invalidé la candidature de Amado Traoré, président du Conseil d’administration du Rail club du Kadiogo (RCK). En attendant le verdict du recours déposé par ce dernier, nous avons approché le colonel Sita Sangaré pour échanger avec lui sur les raisons qui le poussent à rebeloter et ce qu’il compte apporter de nouveau. C’est à sa résidence de Ouaga 2 000 que le président sortant de la FBF et candidat à sa propre succession, le colonel Sita Sangaré, directeur de la Justice militaire, a reçu notre équipe.

« Le Pays » : Présentez-vous à nos lecteurs en quelques mots ?

Sita Sangaré : Je suis le colonel Sita Sangaré, actuel directeur de la Justice militaire. Je suis le président sortant de la Fédération burkinabè de football (FBF). A l’état civil, je suis marié depuis 1996 et père de 3 filles.

Qu’est-ce qui vous a poussé à être candidat à votre propre succession à la tête de la FBF ?

Lorsque vous êtes dans un domaine aussi passionnant que le football, vous avez, en vous engageant, un certain nombre d’objectifs. En 2012, nous nous sommes présentés au suffrage des électeurs. Nous avons exercé un mandat et nous avons pu mesurer le chemin parcouru, mais également ce qui reste à faire pour ancrer définitivement notre football au rang des nations qui comptent en Afrique et dans le monde. Notre football était confronté à pas mal de problèmes en 2012. Un travail a été accompli et il reste encore à faire et nous pensons que nous avons l’énergie nécessaire pour y arriver. Fort du constat que nous avons fait durant ces 4 ans, nous avons pu déceler des pistes et nous pensons pouvoir apporter encore quelques correctifs à plusieurs niveaux.

Que comptez-vous apporter de nouveau dans le football burkinabè ?

Lorsque nous arrivions en 2012, il n’y avait pas de championnat de petites catégories. Les résultats que nous avions engrangés par le passé, reposaient essentiellement sur le travail de certains centres de formation bien structurés et bien organisés. Nous nous sommes dit qu’au lieu de se contenter des feux de paille, il fallait tout faire pour qu’on ait à la base une organisation assez rationnelle. C’est pourquoi nous avons décidé d’engager nos jeunes dans le championnat de petites catégories. C’est ainsi que depuis 2012, nous avons commencé les championnats aussi bien en minimes, en cadets qu’en juniors. Mais, nous ne sommes pas encore satisfaits du niveau d’organisation de ces championnats. Le programme que nous soumettons aux électeurs est donc principalement centré sur la politique de relève. Nous pensons que si nous devons quitter la fédération, nous devons léguer quelque chose à la postérité. Pour cela, nous devons au moins faire en sorte qu’il y ait un football bien organisé, avec un championnat des petites catégories bien structuré, à même de donner de l’espoir pour une relève conséquente des Etalons seniors. Ce n’est qu’une des pistes. Car, il y a également le championnat de 3e division qui n’existait pas. Nous l’avons instauré à notre arrivée en 2012 mais, il y a également, à ce niveau, de l’amélioration à faire. Il est vrai que la perfection n’est pas de ce monde mais, nous allons essayer de mieux organiser cette catégorie. Il y a également le football féminin. Sur le plan mondial, les jeunes filles sont en train de faire des progrès considérables pour se mettre au même niveau que les hommes. J’ai pu assister à la dernière Coupe du monde des dames à Vancouver au Canada. Cette compétition a connu un engouement extraordinaire. Nous devons, au plan national, organiser cette catégorie de notre championnat car, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, les jeunes filles aiment le football et elles le pratiquent. En tant que structure faîtière de football, il faut que nous fassions tout pour donner de l’espoir à ces jeunes dames qui se battent un peu partout dans le pays. C’est dire qu’il y a beaucoup à faire et nous avons encore l’énergie et l’enthousiasme nécessaires pour essayer d’apporter notre pierre à la construction de l’édifice.

« L’enjeu est de taille et il s’agit de préparer la relève »

Vous avez beaucoup fait cas de la question de la relève.
Dites-nous, selon vous, qu’est- ce qui a fait défaut pour qu’à ce niveau, on ait tant besoin de restructuration ?

De ce que nous avons pu constater, il y a de nombreux facteurs. Nous estimons d’abord qu’au niveau des petites catégories, il faut que tous les acteurs jouent franc jeu. Il faut que les différents acteurs évitent désormais un phénomène dont on n’aime pas beaucoup parler, mais qui est réel : la triche sur les âges. Nous avons, au niveau des petites catégories, certains encadreurs qui veulent tout de suite et maintenant, des résultats pour se taper après la poitrine sur leurs performances. Pour cela, ils sont prêts à aller engager des juniors dans le championnat des minimes. Ce qui n’est pas du tout bien. Lorsque vous observez l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations des U17, c’est-à-dire les cadets, la CAF exige aux équipes les tests IRM. Une expertise osseuse pour déterminer l’âge réel des enfants. Durant les 4 ans que j’ai passés à la fédération, chaque fois que nous avons engagé nos équipes en CAN U17, nous avons eu la désagréable surprise de constater chaque fois un fort taux d’enfants éliminés par le test IRM. Cela n’est pas forcément la faute des encadreurs des U17 car, ces derniers recrutent les enfants dans les différents clubs et centres qui affirment pourtant que ceux-ci ont moins de 17 ans. Dans pareils cas, les entraîneurs qui avaient axé leur préparation sur ce groupe, sont obligés de laisser les enfants non-éligibles pour en chercher d’autres. Du coup, il est difficile de retrouver tous les automatismes nécessaires pour pouvoir aller à la compétition. Nous pensons donc qu’il faut travailler à poursuivre la sensibilisation. Il y a aussi quelques petits problèmes d’organisation. Au départ, nous avions la Ligue nationale de football. Nous l’avons scindée en 3 compartiments distincts, pour mieux organiser le football. Parmi ces trois compartiments, il y a la ligue football des jeunes. Nous avons souhaité que le championnat des petites catégories démarre avec la rentrée scolaire. A ce moment, les enfants peuvent jouer les jeudis, les samedis et les dimanches matins. Mais, nous n’arrivons pas à le faire pour plusieurs raisons. Donc, nous avons des problèmes d’organisation et il faut que nous y arrivions. Dernièrement, alors que nous avions arrêté tous les championnats, les petites catégories continuaient d’évoluer. Alors que la rentrée sportive est prévue pour le mois d’octobre, les championnats devraient pouvoir prendre fin au plus tard au mois de juillet-août. C’est vrai qu’en août, nous disputons toujours la Coupe du Faso mais le championnat des petites catégories a, quant à lui, démarré en retard. Les uns et les autres ont tergiversé jusqu’à ce que l’on atteigne la période des examens scolaires. C’est alors qu’on nous a dit que vu que la plupart des joueurs sont en classes d’examen, il fallait reporter la compétition. Nous voulons donc travailler à corriger tout cela afin d’avoir un calendrier maîtrisé au niveau des petites catégories, mais aussi que les uns et les autres respectent les critères d’âge. Il le faut, car l’enjeu est de taille et il s’agit de préparer la relève. Les enfants d’aujourd’hui seront les grands de demain. Pour cela, il ne faut pas que l’on prenne des jeunes en croyant que ce sont des enfants, alors que ce sont des gens qui sont déjà à l’apogée de leur carrière.

En quoi pensez-vous être l’homme de la situation du football burkinabè ?

L’homme de la situation, c’est trop dire. Je crois que ce sont les électeurs qui apprécieront. Nous avons un bilan car, lorsque nous arrivions en 2012, nous avions soumis un programme. En regardant ce programme, je pense qu’ils constateront qu’un grand nombre d’objectifs que nous nous étions fixés en 2012, ont été réalisés. Ils sauront donc que ce ne sont pas des promesses en l’air. En général, nous faisons ce que nous avons promis de faire. Cela est très important dans une discipline comme le football. Dans le sport de manière générale, il faut pratiquer le langage de la vérité et nous allons tout faire pour ne pas nous écarter de cette vérité. Etant issu de la direction d’un club de football, nous savons les difficultés des clubs et c’est avec les clubs que nous allons nous battre pour trouver des solutions aux différents problèmes.

A l’annonce de votre candidature, vous preniez 11 engagements. Est-ce que vous pouvez revenir succinctement sur ces engagements et comment espérez-vous les respecter ?

Ce sont des engagements mûrement réfléchis. C’est à l’image d’une équipe de football, avec 11 joueurs. Nous avons essayé de brasser l’ensemble des secteurs de notre football et cela va de la question de la relève à la question de la professionnalisation en passant par des secteurs comme le journalisme sportif avec lequel nous comptons améliorer nos rapports, l’arbitrage, le football féminin et ce que nous avons appelé la délinquance sportive qui concerne le hooliganisme. Ce sont autant de secteurs de notre football, que nous comptons régler.

Les Burkinabè respirent aussi par leur équipe nationale. Cela dit, il y a eu l’espoir suscité en 2013, en Afrique du Sud, suivi de la déception de 2015, en Guinée Equatoriale. Les Etalons seront de nouveau sur la brèche en 2017, au Gabon. Si vous êtes élu, en tant que dirigeant, que comptez-vous faire pour insuffler une nouvelle dynamique aux Etalons et redonner ainsi espoir au peuple burkinabè?

Quand on observe le retour triomphal des Etalons de l’Afrique du Sud en 2013 avec tout l’enthousiasme populaire que nous avons vu et l’énorme déception et la frustration de notre peuple en 2015, en Guinée Equatoriale, on se dit qu’il faut, bien évidemment, faire quelque chose. Au retour de la Guinée Equatoriale, le comité exécutif, en tout état de cause, a essayé de réfléchir. Je pense que c’est une bonne nouvelle que nous soyons qualifiés pour 2017. Aussi bien les joueurs, le staff technique, la fédération et la presse sportive, et de manière générale, l’ensemble du peuple sportif du Burkina, tout le monde s’attend à ce que les Etalons relèvent le défi par rapport aux « non-matchs » qu’on a pu disputer en Guinée Equatoriale. Pour sa part, le comité exécutif a mis les bouchées doubles. De concert avec notre département de tutelle, le ministère en charge des Sports, une mission sera dépêchée dès demain (Ndlr : 17 octobre 2016) au Gabon pour assister au tirage au sort. Elle ira immédiatement sur le terrain pour préparer l’accueil de notre Onze national au Gabon. C’est l’un des aspects qui nous a cruellement fait défaut en Guinée Equatoriale. En tout état de cause, le comité exécutif travaille à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent pas. D’ailleurs, au retour de la Guinée Equatoriale, il y a eu une sérieuse introspection. Nous avons beaucoup parlé entre nous, avec le staff. Nous avons voulu provoquer un électrochoc. Il y a eu ensuite le départ du coach Paul Put et ensuite l’arrivée de Gernot Rohr. Avec ce qu’on a connu, on a encore apporté des correctifs. Tout cela entrait dans la même logique, c’est-à-dire faire en sorte qu’il n’y ait plus de déception. Je ne sais pas si nous avons trouvé la clé idéale mais je pense que nous sommes engagés dans une bonne dynamique et s’il plaît à Dieu, notre peuple aura plus de raison de sourire et peu de motifs de frustrations, en 2017, au Gabon.

Selon vous, dans quelle mesure le slogan « plus rien ne sera comme avant » pourrait-il être utilisé dans le football national, surtout que c’est une discipline qui brasse beaucoup d’argent ?

Lorsqu’on dit que le football brasse beaucoup d’argent, ce sont des clichés. Je ne peux pas dire que c’est totalement faux, mais quand vous interrogez les Burkinabè, ils se font beaucoup plus d’illusions. Nous croulons à la FBF sous le poids des sollicitations des uns et des autres. Nous sommes obligés de dire aux gens que la FBF n’est pas la caverne d’Ali Baba qu’ils croient. Parce que le football est le sport-roi, tout le monde s’imagine qu’il y a beaucoup d’argent. Et ce n’est pas propre au Burkina. Mais nous pouvons vous dire que c’est entièrement faux. Du reste, j’invite les uns et les autres à aller sur le site de la FIFA pour voir combien celle-ci donne annuellement aux fédérations. Je peux vous assurer que jusqu’à l’arrivée du président Gianni Infantino, cela culminait à 125 millions de F CFA par an. Par rapport aux énormes charges que les fédérations ont, une telle somme, c’est 3 fois rien. Au-delà de cela, la fédération est obligée de se battre parce que l’Etat burkinabè ne peut pas tout faire. Comme nous devons malgré cela, organiser les championnats et relever les défis, nous devons chercher des partenaires. Et ce que ces derniers donnent n’est pas secret, tout le monde le sait parce que nous signons ces contrats de façon publique. A ce jour, aucun de nos partenaires ne donne plus de 100 millions de FCFA par an à la FBF. Lorsque vous comptez, vous vous rendrez compte que les chiffres ne sont pas énormes, contrairement à l’idée que les gens se font en regardant de l’extérieur. Quant à l’apport de l’Etat, vous êtes bien placés pour savoir qu’on ne peut pas s’amuser avec l’argent du contribuable. Il y a un suivi rigoureux. Du reste, la plupart des dépenses engagées par l’Etat à travers le ministère des Sports et des loisirs, sont faites par les financiers dudit ministère qui ramènent leurs justificatifs. Donc, ce sont vraiment des clichés que les gens ont sur le football. Ceci dit, pour ce qui est à faire pour « que plus rien ne soit comme avant », je pense que c’est déjà ce que nous faisons. C’est un slogan qui est plus que d’actualité au niveau du football. Nous sommes arrivés en 2012, avec la ferme intention de faire changer les choses pour que déjà, le Burkina Faso soit respecté sur le plan continental voire mondial. Pour ce faire, il faut véritablement que plus rien ne soit comme avant. Que les gens cessent de coller des clichés au football, que beaucoup d’acteurs cessent de croire qu’ils doivent venir au football pour s’enrichir. Il faut que, résolument, les uns et les autres sachent qu’en arrivant à la fédération, c’est pour apporter leur contribution et non pas pour se réaliser. Cela est très important et nous ferons tout pour qu’à ce niveau, plus rien ne soit comme avant.

« Nos efforts doivent converger vers la satisfaction des intérêts matériels et moraux des joueurs »

Que répondez-vous à ceux qui estiment qu’avec vos responsabilités de Directeur de la Justice militaire, vous ne devez plus être candidat ?

C’est ce que je disais tantôt. C’est une vue de l’esprit. Personnellement, en 2012, j’étais peut-être au moins 10 fois plus chargé qu’aujourd’hui. En ce temps, personne n’a songé à dire que le commissaire du gouvernement qui est le procureur du tribunal militaire, est celui qui a en charge les poursuites et est de ce fait, au four et au moulin. Nous n’avons qu’un seul tribunal militaire au Burkina, qui couvre l’ensemble du pays. Le directeur du tribunal militaire n’a qu’un rôle de coordination. Il n’est mêlé ni de près, ni de loin à la gestion des dossiers judiciaires pendants. Donc, cela me fait sourire lorsque j’entends certains dire que le directeur de la Justice militaire n’a pas le temps. Ils font de l’amalgame. Je peux comprendre, à leur décharge, qu’il s’agit de ceux qui ne savent pas comment la justice fonctionne. Mais je peux vous rassurer que le directeur de la Justice militaire n’est pas chargé. Ceux qui le sont, ce sont le commissaire du gouvernement et ses substituts, les différents juges qui sont quotidiennement aux prises avec les dossiers. Ces derniers sont si chargés qu’ils n’ont pas pris de vacances judiciaires cette année. En 2012, j’étais suffisamment chargé et je pense que cela n’a pas empêché que je sois sollicité pour la présidence de la fédération. Je me rappelle qu’à l’époque, il y avait eu la mutinerie de 2011 qui avait causé suffisamment de dommages et nous avions la charge d’organiser le procès y relatif. Ces charges ne nous ont pas empêchés de tout mettre en œuvre pour que notre équipe soit bien préparée au point qu’elle a atteint la finale de la Coupe d’Afrique des nations.

Que voulez-vous dire concrètement en affirmant dans une de vos récentes déclarations, que vous allez combattre tous ceux qui veulent se servir du football pour se faire un nom ?

Nous ne l’avons pas dit expressément parce que beaucoup de ceux qui aspirent venir au football, le font sur des bases qui ne sont pas forcément saines. Ils pensent qu’il y a beaucoup d’argent à y gagner. Nous pensons qu’en réalité, il n’y a pas suffisamment de moyens pour permettre à nos jeunes d’évoluer dans les meilleures conditions. S’il y a des moyens que nous arrivons à mobiliser, nous devons les injecter directement au niveau des acteurs. En prenant l’exemple de l’Europe, la fréquentation des stades est une importante source d’entrée de devises pour les clubs. Malheureusement, ce n’est pas le cas chez nous où les joueurs qui offrent le spectacle, ne sont pas rémunérés à la hauteur de l’énergie dépensée sur le terrain. Nous pensons que c’est malsain que des gens veuillent venir dans les structures, pour s’enrichir au détriment de ces acteurs. Nous devons résolument, avec le concours de tout le monde, bannir ce genre de reflexes, interdire l’accès de nos structures sportives à ces personnes qui pensent pouvoir venir soit se réaliser politiquement, socialement ou financièrement. Tous nos efforts doivent converger vers la satisfaction des intérêts matériels et moraux des acteurs terrains que sont les joueurs.

Quel commentaire faites-vous de l’invalidation de la candidature de Amado Traoré qui restait l’un de vos challengers numéro un ?

Je n’ai pas de commentaire particulier à ce sujet. Les conditions d’engagement sont connues de tout le monde depuis longtemps, parce que cela a été largement publié et chacun savait à quoi s’en tenir. Il faut relever qu’il y a des voix de recours qui ont été aménagées dans ce sens. La FIFA a d’ailleurs exigé que toutes les fédérations de football au monde aient deux structures pour l’organisation des élections à savoir une commission électorale et une commission de recours. Auparavant, c’était le Secrétaire général qui recevait les candidatures et procédait à leur validation. Cette question de validation est organisée à deux niveaux avec, dans un premier temps, le Secrétaire général qui reçoit les candidatures et les transmet à une commission chargée de les valider. Une règle qui a été acceptée par tous les candidats et d’ailleurs, un des candidats avait demandé qu’il y ait en plus un observateur de chacun des candidats dans la commission de validation pour, disait-il, garantir la transparence et minimiser tout risque de plainte. Je pense qu’il n’y a eu aucun problème et ce candidat félicitait la mise en place de cette commission de validation et celle-ci a fait son travail qui était suffisamment transparent. En réalité, cela ne souffre d’aucune contestation possible parce que ce ne sont pas des conditions qui visent une personne précise, mais qui sont valables pour tout le monde et chacun doit s’efforcer de les respecter. J’ai entendu parler d’un recours mais, je ne suis pas sûr qu’il y en ait et s’il doit y avoir un recours, cela s’inscrit dans l’ordre normal des choses. Ainsi, la structure habilitée à trancher cet éventuel recours va prendre ses responsabilités pour que nous puissions aller aux élections le 10 novembre prochain.

Qu’est-ce que vous auriez aimé dire que nous n’avons pas pu aborder ?

J’ai toujours coutume d’encourager les hommes de presse dans leur tâche qui n’est pas facile, parce que nous sommes dans un milieu très passionnant. Malheureusement, nous avons un peuple très largement sous-informé. Soit les gens n’ont pas accès aux médias du fait de la faiblesse des ressources financières et se contentent des ragots et autres colportages et à ce niveau, les hommes de médias ont un rôle très important à jouer qui est de travailler à donner l’information tout en évitant de jeter de l’huile sur le feu. Je puis vous assurer que si nous sommes élu et conformément à l’un des engagements de notre programme, nous allons tout faire pour améliorer nos rapports avec le monde de la presse sportive. Il faut qu’avec l’apport de la presse sportive, nous arrivions à assainir le milieu du football.

Propos retranscrits par Adama SIGUE
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Le Pays N° 5171 du 8/8/2012

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