Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

MGF: vers l’introduction de modules dans les contenus éducatifs
Publié le dimanche 16 octobre 2016  |  FasoZine
Madame
© Autre presse par DR
Madame Sika Kaboré,Première Dame.




Les 14 et 15 octobre 2016 à Ouagadougou, les femmes parlementaires tiennent un atelier de plaidoyer en population et développement. Cet atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de plaidoyer de la Coalition nationale. La cérémonie d’ouverture a eu lieu vendredi en présence de l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré.

Les mutilations génitales féminines (MGF), encore appelées excisions, sont des pratiques encore très répandues en Afrique en général et au Burkina Faso en particulier. A l’occasion des journées d’information et de sensibilisation de la généralisation de l’enseignement des contenus sur les MGF, Sika Kaboré, Coordonnatrice de la Coalition nationale de lutte contre les MGF au Burkina Faso, a décidé de rencontrer les députés pour les outiller sur la lutte contre les MGF et sur les nouvelles stratégies parmi lesquelles l’introduction des modules MGF dans les contenus éducatifs.

A l’en croire, c’est une étape importante et un tournant décisif pour impulser la généralisation de l’enseignement des contenus sur les MGF dans le système éducatif burkinabè. «L’approche éducative de la lutte contre les MGF permettra d’agir simultanément aussi bien sur les enfants que sur les enseignants et les parents. Elle suscitera ainsi des dynamiques sociales, à même d’accélérer l’avènement de la tolérance zéro aux MGF dans notre pays» a expliqué Sika Kaboré.

Ces dernières années, le taux de prévalence de ces mutilations est passé de 36% en 1996 à 20% en 2003 chez les filles de 0 à 10 ans; et chez les filles de 0 à 14 ans, il est passé de 13,3% en 2010 à 11% en 2015. Ce sont des données qui encouragent la Première Dame. «Ces données me confortent dans cette conviction qu’au Burkina Faso, l’élimination d’une telle pratique ne relève pas de l’impossible pour peu que nous nous y engagions résolument tous» s’est-elle réjouie.

«Le député est un leader dans sa circonscription électorale et nous pensons qu’il est à même de créer sur le terrain avec les acteurs locaux une synergie efficace de lutte contre les MGF. Son soutien est précieux et constitue un atout majeur», a dit Sika Kaboré.

L’Assemblée nationale a décidé d’accompagner les initiatives prises par la Première Dame dans sa lutte contre les MGF en octroyant une partie de son budget. « Il y a quelques mois de cela, l’Assemblée nationale a décidé d’amputer son budget de 50 millions pour le ministère de l’Action sociale afin de contribuer à la lutte contre les violences faites aux enfants » a affirmé le président Salif Diallo. Et d’ajouter,«nous allons continuer ce combat avec la Première Dame. Nous allons la soutenir dans les régions, provinces, et jusqu’aux villages pour que la sensibilisation, les initiatives qu’elle prend pour l’éducation des enfants puissent avoir un impact sérieux. Nous nous donnons quelques années pour avoir un taux zéro au Burkina Faso contre les pratiques néfastes pour les jeunes filles et les enfants», a-t-il assuré.

Pour le président de la représentation nationale, cette pratique constitue une violation des droits de l’Homme au Burkina Faso et ce combat de la Première dame mérite d’être gagné avec tous les Burkinabè.

Cet atelier de 48 heures réunis les femmes parlementaires, le Cocus genre et les membres du réseau des parlementaires.

Ylkohanno Somé
Commentaires