Journée mondiale de l’alimentation : déclaration du ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques

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Publié le samedi 15 octobre 2016 | Ministère

© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Jacob Ouédraogo, ministère de l`Agriculture et des Aménagements hydrauliques

Le 16 octobre 2016, la communauté internationale, sous les bons auspices de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), célèbre la 36ème Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA). « Agir en faveur des victimes de la faim et pousser à l’action dans le sens d’une alimentation nutritionnelle et d’une sécurité alimentaire pour tous ! » : telle est la philosophie qui sous-tend cette célébration depuis 1979.
Cette année, la journée est commémorée sous un thème interpellateur à plus d’un titre: « Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi ». En choisissant de se pencher sur la problématique du développement agricole et de la lutte contre la faim dans un contexte de changement climatique, décideurs et acteurs mondiaux de l’alimentation et de l’agriculture voudraient tirer la sonnette d’alarme sur la nécessité de promouvoir une agriculture mondiale à l’épreuve des dérèglements climatiques qui sévissent sur toute notre planète.
Prenant le cas de l’Afrique subsaharienne, nous déplorons les manifestations des changements climatiques. L’augmentation de la température, l’extrême variabilité interannuelle des précipitations, la modification des paramètres des saisons pluviales avec une récurrence des poches de sècheresse et des fins précoces de campagnes agropastorales ou la recrudescence des évènements extrêmes du climat, notamment les inondations, les vents poussiéreux et violents, se sont intensifiées depuis les années 90.
Le Burkina Faso vit ces réalités traduites par une mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies, des inondations, des vagues de chaleur et des nappes de poussières intenses.
Les productions agricoles sont exposées aux conséquences de ces phénomènes car elles sont à plus de 90% pluviales. C’est dire toute la justesse et la pertinence du thème de l’édition 2016 de la Journée Mondiale de l’Alimentation.
Le Gouvernement burkinabè est préoccupé par cette situation. Aussi, a- t –il, par l’entremise de mon département, enclenché des actions en faveur d’une résilience des populations au changement climatique et d’une sécurité alimentaire durable et nutritionnelle. Parmi nos actions figurent :
• La distribution annuelle de semences améliorées et d’engrais à prix subventionnés pour booster quantitativement et qualitativement les productions agricoles ;
• La distribution annuelle d’équipements adaptés et la formation des petits producteurs afin d’élever leur niveau de connaissance et de les rendre plus aptes à produire en quantité ;
• L’enseignement de techniques adaptées d’irrigation aux paysans afin que la gestion des ressources en eaux soit optimisée ;
• L’achat bord champs des productions agricoles issues des exploitations familiales pour accroître leurs revenus et créer des conditions favorables à leur sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
• La vente des céréales à prix social et la réalisation d’actions diverses de mise à disposition de vivres aux ménages vulnérables ;
Tout en nous prévalant de ces acquis, nous estimons que cette 36ème Journée Mondiale de l’Alimentation célébrée dans plus de 150 pays du monde, offre l’opportunité d’échanger et de raffermir les collaborations dans l’optique d’une agriculture plus intelligente par rapport au climat et d’une meilleure gestion des risques agricoles. Mon département et l’ensemble des départements du secteur rural sont alors, j’en suis convaincu, disposés dans cette perspective.
Solidaire des engagements pris au niveau international en faveur d’une justice climatique et notamment de l’accord issu de la COP 21 tenue à Paris du 30 Novembre au 11 Décembre 2015, nous lançons une invite à tous les acteurs du développement agricole et rural à orienter les réflexions sur trois axes à savoir :
• le changement climatique, l’agriculture et l’alimentation ;
• la nécessité de « s’adapter au changement climatique » ;
• la réalisation de l’ambition « Nous sommes la Génération Faim Zéro »
Au- delà des axes de réflexion, le cap devrait être mis sur sept domaines à même de permettre de relever le défi Faim Zéro. Ces domaines sont respectivement, les forêts, l’agriculture, l’élevage, le gaspillage alimentaire, les ressources naturelles, les pêches et les systèmes alimentaires.
L’ambition « nous sommes la génération faim zero » est une forte priorité pour le Gouvernement du Burkina Faso et se traduit dans le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) qui envisage de finir avec le cycle de déficit céréalier et réaliser un taux de couverture des besoins céréaliers de 140% à l’horizon 2020 et une réduction nette de la proportion des ménages vulnérables structurels et des ménages non résilients.
Les réflexions menées dans le cadre de la commémoration contribueront sans doute à tracer les sillons vers l’atteinte de nos objectifs en matière de sécurité alimentaire, d’adaptation au changement climatique et de nutrition.
Au regard surtout des engagements pris individuellement et collectivement, nous fondons l’espoir qu’au sortir de cette Journée Mondiale de l’Alimentation, les acteurs du secteur rural soient assez sensibilisés sur le changement climatique, ses effets sur leurs activités quotidiennes et les mesures pour une meilleure adaptation.
Par ailleurs, je formule le vœu que cette journée puisse nous permettre d’initier des mesures et interventions fortes pour une meilleure adaptation du secteur rural au changement climatique.
Vive la 36ème Journée Mondiale de l’Alimentation !
Plein succès aux différentes réflexions et actions entreprises dans ce cadre !