Les journaux burkinabè ont largement commenté, ce vendredi, les résultats de l’enquête parlementaire sur les lotissements au Burkina Faso, objet d’une session de l’Assemblée nationale, tenue la veille à Ouagadougou.
Ainsi, les quotidiens privés Le Pays et Le Quotidien arborent en chœur: «Commission d’enquête sur le foncier urbain: les députés autorisent le retrait de 105 000 parcelles illégalement acquises».
Dans la même veine, le quotidien national Sidwaya titre: «Enquête parlementaire sur le foncier : Plus de 105 mille parcelles à retirer», renseignant que l’Assemblée nationale a rendu publics, hier jeudi 13 octobre, les résultats de la commission parlementaire sur le foncier urbain.
«Plus de 105 mille parcelles et 100 milliards de FCFA comme manque à gagner pour le trésor public. Ce sont, entre autres, les principales conclusions de cette enquête consignées dans le rapport général de 300 pages», écrit Sidwaya.
Le journal Le Quotidien révèle que 113 parcelles ont été attribuées à l’ex-président Blaise Compaoré, à Ziniaré, sa commune natale.
Pour sa part, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, reprend à sa Une les propos du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo qui a dit, lors de la plénière du jeudi: «A Ouaga, même les moutons ont des terrains».
«C’est un véritable coup de pied que les élus viennent ainsi de donner dans la fourmilière, avec cette question longtemps sensible et qui cristallise la colère des populations victimes de malversations», commente le confrère.
Quant à Aujourd’hui au Faso, il évoque le sujet dans sa rubrique «Les News du VSD (vendredi-samedi-dimanche» à travers ce titre: «Enquête sur le Foncier : Plus de 105 000 parcelles détournées».
Selon le journal, citant le président de la commission d’enquête, Boureima Barry, trois sociétés figurent dans la ligne de mire de l’organe parlementaire.
«Il s’agit de SOCOGIB, SATMO et AZIMMO, les deux dernières appartenant à Alizéta Ouédraogo alias Alizet Gando, belle-mère de François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré», rapporte Aujourd’hui au Faso.
Le journal a également publié la liste du nombre de parcelles illégalement attribuées par commune. Il en ressort, par exemple, que la capitale Ouagadougou, à elle seule enregistre 95 137 parcelles illégalement attribuées, Bobo-Dioulasso (2e ville) en compte 6 297 et Koudougou (3e ville) 1 198.
ALK/cat/APA