Quelques mois avant sa disparition, Zongo avait entrepris d’écrire ses mémoires. Il voulait raconter sa vie d’aide de camp d’une des figures de l’Afrique contemporaine. Il voulait aussi apporter des éléments sur les circonstances de l'assassinat de Sankara. Il a été inhumé ce jeudi.
La chute de Blaise Compaoré il y a deux ans lui avait redonné des ailes. Cet homme à l’évidence hanté à jamais par la mort le 15 octobre 1987 de son mentor et ami, Thomas Sankara, était petit à petit sorti du silence qu’il s’imposait depuis des années. Il avait accepté de parler, en off d’abord, puis publiquement, et avait commencé à livrer des détails sur la fin tragique de celui qu’il était censé protéger.
Il s’était même pris à rêver d’un retour définitif au pays. Il n’en aura pas eu le temps : Etienne Zongo, le fidèle aide de camp de Thomas Sankara, est mort le 3 octobre dans son pays d’exil, le Ghana, des suites semble-t-il d’un cancer. Son corps a été inhumé le 13 octobre dans son village de Laye, situé à 35 km de Ouagadougou, sur la route de Ouahigouya.
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