Trois militaires burkinabè et trois civils ont été tués dans l’attaque d’une position de l’armée tôt mercredi à Intagom, à une vingtaine de kilomètres de Tin-Akoff, région du Sahel. Un officier de l’armée affirme que le véhicule volé dans l’attaque a été aperçu.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée mais pour le colonel-major Jean Calvin Traoré, commandant de la première région militaire qui s’est rendu à Intagom, il n’y a aucun doute : c’est une attaque de nature terroriste. «Quand ils veulent des véhicules avec des armes, c’est qu’ils sont dans une structure bien organisée. Ce n’est pas du grand banditisme», a-t-il confié à l’équipe de la RTB dépêchée sur les lieux.
Le colonel Traoré a aussi révélé que l’hélicoptère de l’armée de l’air qui a participé aux ratissages avec les renforts de l’armée a repéré le pick-up emporté par les assaillants. «L’hélicoptère a repéré le véhicule qui a été pris de l’autre côté de la frontière [au Mali, Ndlr] sur un site un peu connu. On sait quels sont les gens qui sont là-bas », assure le commandant de la première région militaire, région militaire d’origine du détachement attaqué.
Reçu au JT de la RTB, un autre officier, le colonel Joël Binwalo, chef du centre des opérations terrestres, a expliqué que, depuis l’attaque du mois de mai dans laquelle trois policiers avaient trouvé la mort, le poste de police d’Intagom a été confié aux forces armées nationales.
Depuis lors, ajoute-t-il, la dynamique est de renforcer les installations pour protéger les hommes et leur donner le nécessaire pour résister. «Nous avons affaire à des combats asymétriques. La surprise est toujours de mise parce que l’assaillant a l’initiative du combat. C’est lui qui décide de vous attaquer quand il veut. Le facteur surprise est difficile à maitriser. Pour minimiser les pertes à ce niveau, il faut renforcer la protection. La semaine dernière, une mission du génie militaire était sur le site d’Intagom pour une reconnaissance technique dans le cadre justement du renforcement des mesures de protection de nos hommes», a affirmé l’officier.
L’attaque, survenue au petit matin du 12 octobre, a fait six morts –trois militaires et trois civils- selon Simon Compaoré, le ministre en charge de la Sécurité, qui ajoutait que les voisins maliens ont été alertés. Parmi les civils tués, figureraient un conseiller du village et son fils.
DTS