Ouagadougou-Des journalistes ont entamé mercredi à Ouagadougou, une formation sur les droits sexuels et reproductifs en vue de lever les barrières au droit à l’information sur la santé sexuelle et reproductive, a-t-on constaté.
Cette formation initiée par l’Association des journalistes et communicateurs en population et développement (AJC PD) avec l’appui de Médecins du Monde France (MDM-F), vise à renforcer les capacités des journalistes dans la production des œuvres, ayant trait aux droits sexuels et reproductifs.
Il s’agira au cours des trois jours de formation, de présenter aux hommes et femmes de medias, l’ampleur de la situation des grossesses non désirées ainsi que les avortements à risque et faire la clarification des valeurs pour un meilleur accès à l’information sur la santé sexuelle et reproductive.
Le régime juridique national sur l’avortement ainsi que les lois nationales et internationales en rapport avec les droits sexuels et reproductifs, leur seront également présentés.
«Les journalistes sont les premières sources d’information. Donc, il était important qu’ils soient suffisamment édifiés sur les thématiques de santé sexuelle et de reproduction pour relayer la bonne information afin de répondre aux questions que les populations se posent en la matière» a indiqué le coordinateur du AJC PD, Alassane Karama.
La coordinatrice plaidoirie de l’ONG humanitaire médecins du monde France au Burkina, Cécile Thiombiano/Yougbaré dont la structure veille au droit à l’information du public, dit reconnaitre l’apport des journalistes pour les activités de plaidoyer.
«Tous les journalistes n’ont pas nécessairement eu la sensibilisation sur les thématique. Dans un premier niveau c’est apporter les informations avec nos techniciens de la société des gynécologues et l’association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) et de faire une clarification des valeurs qui permettent de lever nous même les barrières», a-t-elle précisé.
Le second point va concerner les instruments juridiques qui font la promotion des droits sexuels et reproductifs, car dit -t-elle, « on ne revendique pas un droit sur la base du néant, il y a des dispositions au niveau national et international qui nous permettent de dire qu’une personne a doit à tel droit».
Dans le cadre de la promotion de la santé, selon le Docteur Sinaré Coulibaly coordinateur médical de l’ONG médecin du monde France, il s’agit d’apporter l’information aux individus (Hommes, Femmes) pour qu’ils puissent choisir eux-mêmes ce qu’ils peuvent faire, c’est-à-dire le choix de son mode de vie et la taille de sa famille, en fonction de ses capacités.
A l’en croire l’indice de fécondité au Burkina est de 6,1%, ce qui signifie qu’en moyenne chaque femme fait dans sa vie génitale six enfants ce qui fait des charges sur le plan financier de la famille puis sur l’économie du pays.
Le Burkina fait partie également des pays au monde ou la mortalité maternelle est très élevée avec 307 décès maternelles pour 100 000naissances vivantes. Et Parmi ces causes, figureent en bonne place les grossesses à risque.
als/taa