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Elections consulaires : des commerçants exigent la prise en compte de leurs revendications
Publié le vendredi 14 octobre 2016  |  Sidwaya




Le Groupe des acteurs de petits commerces (GAPEC) a tenu, le jeudi 13 octobre 2016 devant le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat à Ouagadougou, un sit-in de protestation de quatre heures. Les manifestants réclament la prise en compte de leurs revendications dans le processus électoral de la Chambre du commerce et d’industrie du Burkina Faso.

La devanture du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a connu une ambiance particulière en cette matinée du jeudi 13 octobre 2016. En effet, les militants du Groupement des acteurs de petits commerces (GAPEC) y ont élu domicile pour marquer leur désaccord avec « les manœuvres » du premier responsable de ce département dans l’organisation des élections consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI-BF). Munis de pancartes et de banderoles où on pouvait lire, entre autres, « Publication des audits de la CCI-BF », « Une CCI-BF juste et équitable » et « Stop aux crimes économiques », les manifestants, de 8 heures à 12 heures, ont laissé entendre leur mécontentement vis-à-vis du ministre. Selon les protestataires, l’obstination avec laquelle le chef du département compte conduire les acteurs économiques à des élections consulaires pour le renouvellement des instances de la CCI-BF, « démontre clairement son mépris et son indifférence face à leurs interpellations ». C’est à cet effet, a souligné le coordonnateur du GAPEC, Soumaïla Zongo, que les militants sont venus dire clairement leur refus d’aller à des élections « manipulées d’avance ». « Nous n’irons pas à des élections de la Chambre de commerce avec des règles établies pour favoriser certains acteurs aux détriments d’autres. Nous refusons le passage en force que le ministre prépare dans l’espoir de nous imposer une fois encore des gens qui ont pillé notre économie durant 27 ans », a récusé Soumaïla Zongo. A l’écouter, son organisation reste attachée au vrai changement et c’est pourquoi elle exige un préalable sur certains points avant la tenue des élections. Il s’agit de la nécessité de reconsidérer la réparation des sièges, l’obligation de publier l’audit de la CCI-BF, le retrait pure et simple des employés de la chambre au sein des organes chargés d’organiser les élections mais aussi la mise en place d’une commission électorale indépendante et crédible. Aussi, pour le groupement, la limitation de l’âge de candidature doit passer de 70 à 65 ans et le ministre doit prouver sa neutralité dans le processus électoral, sans oublier le respect de l’application du bulletin unique. Si ces conditions ne sont pas réunies, Soumaïla Zongo et ses camarades s’opposent à la tenue d’élections consulaires et exige la démission du ministre. Le secrétaire général du ministère en charge du commerce, Sibiri Sanou, qui a reçu le message du GAPEC, a d’abord salué la démarche de la structure et promis transmettre les doléances à qui de droit.

Joseph HARO
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