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Commémoration de la Journée internationale pour la prévention des catastrophes 2016 (JIPC) : message de madame le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille; présidente du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR)
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  Service d’Information du Gouvernement
Inondations
© Autre presse par Bassératou Kindo
Inondations survenues à Bama à 25 km de Bobo-Dioulasso dans la province du Houet (région des Hauts-Bassins)




Chers compatriotes,
Le monde entier célèbre chaque 13 octobre la Journée Internationale pour la Prévention des Catastrophes (JIPC) instituée par la résolution 64/200 adoptée par l’Assemblée générale le 21 décembre 2009. Elle a pour objectif de promouvoir une culture mondiale de la réduction des catastrophes, de prendre des mesures de prévention, d’atténuation et de préparation. Elle sensibilise les gouvernants et populations sur l’importance de la réduction des risques de catastrophes (RRC) afin de construire ensemble des communautés et nations résilientes.
Pour parvenir à la réduction des risques de catastrophes dans le monde, plusieurs documents ont été adopté dont le « Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 : Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes ». Durant la décennie de mise en œuvre de ce cadre, une campagne mondiale dénommée « Step Up » a été lancée en 2011 et l'accent fut mis sur le rôle important que peuvent jouer les acteurs clés tels que les enfants et les jeunes, les femmes et les filles, les personnes vivant avec un handicap, les personnes âgées, les peuples autochtones dans la réduction des risques de catastrophes.
En mars 2015, la troisième Conférence de l’ONU sur la RRC a adopté le Cadre d’Action de Sendai (CAS) pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030.
Cette année, le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) lance la campagne « Sendai-Sept » pour promouvoir chacun des sept objectifs de ce document de référence mondiale en matière de RRC.
Le thème de la Journée Internationale pour la Prévention des Catastrophes 2016 « Vivre pour raconter » entre en droite ligne avec l’objectif 1 du cadre de Sendaï à savoir: « Réduire nettement, au niveau mondial, d’ici à 2030, la mortalité due aux catastrophes, de sorte que le taux moyen de mortalité mondiale pour 100 000 habitants pendant la décennie 2020-2030 soit inférieur au taux enregistré pendant la période 2005-2015 ». Le but de cette campagne est la réduction considérable de la mortalité due aux catastrophes.
Les objectifs visés par le thème de la JIPC 2016 sont les suivants :
 sensibiliser les populations sur les mesures prises pour réduire la mortalité en général ;
 informer les acteurs humanitaires étatiques et non étatiques sur les efforts entrepris pour mettre en œuvre le Cadre d’action de Sendai en vue de réduire la mortalité et d’améliorer les résultats en matière de santé, en cas de catastrophe ;
 sensibiliser la population sur les bonnes pratiques de réduction des risques de catastrophes.
Dans le cadre de l’appropriation et de la mise en œuvre des dispositions du référentiel mondial en matière de RRC, le Burkina Faso s’est doté d’un Plan d’action national pour le renforcement des capacités pour la réduction et la préparation à la réponse aux urgences au Burkina Faso (2016-2020) dont l’objectif principal est de parvenir à une réduction substantielle des pertes et des risques liés aux catastrophes en termes de vies humaines, d’atteintes aux moyens de subsistance et à la santé des personnes, et d’atteintes aux biens économiques, physiques, sociaux, culturels et environnementaux des personnes, des entreprises et des collectivités.
Par ailleurs, un plan national multirisque de préparation et de réponse aux catastrophes 2015-2016 a été adopté en vue entre autres de clarifier les relations / responsabilités entre les différents services techniques de l'Etat et les partenaires humanitaires, faciliter la coordination des actions et permettre une mise en cohérence des plans sectoriels, de réduire les délais d'intervention et le nombre de pertes en vies humaines.
J’invite donc tous les acteurs humanitaires à faire siens ces deux documents de référence de notre pays en vue de leur mise en œuvre effective.
Le choix du thème « Vivre pour raconter » vient à point nommé, car les données sur les catastrophes sont de plus en plus alarmantes. En effet, le nombre de victimes enregistrées dans notre pays de 2015 à nos jours est de 93 959 avec 42 décès pour les cas des inondations, vents violents, éboulements de sites d’orpaillage et incendies.
Je voudrais saisir cette occasion pour traduire au nom du Gouvernement et à mon nom personnel toute ma compassion à l’endroit des familles endeuillées suite aux catastrophes naturelles, anthropiques et crises intercommunautaires enregistrées au cours de cette année 2016.
Aussi, puis-je réitérer la reconnaissance du Gouvernement burkinabè à l’endroit de toutes celles et tous ceux, qui ne ménagent aucun effort pour faire de la résilience de nos communautés une réalité.
En outre, les objectifs de la JIPC 2016 nous interpellent tous. En effet, malgré les différentes actions de l’Etat et de ses partenaires au développement, on dénombre toujours de lourdes pertes humaines liées aux catastrophes et crises humanitaires enregistrées dans notre pays. Ceci est dû à la faible utilisation des systèmes d'alertes précoces, à la non maîtrise des menaces croissantes du changement climatique ainsi que de ses effets sur la fréquence d´événements météorologiques extrêmes tels que les vents violents, les inondations et les sécheresses.
J’interpelle donc les politiques (ministères sectoriels), les collectivités territoriales, les associations et ONG de développement, les OSC et les populations à s’investir individuellement et collectivement dans la RRC pour accélérer le développement durable du Burkina Faso.
Le thème « Vivre pour raconter » ne pourra être une réalité que si chaque Burkinabè se l’approprie et prenne les dispositions nécessaires afin d’y parvenir. Nous devons tous changer nos comportements dans l’occupation des zones à risque, dans la gestion des ordures ménagères, dans l’entretien des canaux d’évacuation des eaux…
Dans cette perspective, je lance un appel en particulier à nos partenaires techniques et financiers, aux autorités locales et à tous les intervenants dans la Réduction des Risques de Catastrophes (RRC), afin qu’ils puissent davantage accompagner le gouvernement burkinabè dans sa quête perpétuelle pour le renforcement des capacités de résilience de nos populations, face aux effets des catastrophes.
« Vivre pour raconter est l’affaire de tous ». Nous devons tous nous y engager pour y parvenir.
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